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Les mesures wallonnes en place pour l’aboutissement du projet du réseau hospitalier Helora

  • Session : 2024-2025
  • Année : 2025
  • N° : 164 (2024-2025) 1

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  • Question écrite du 13/02/2025
    • de DE BUE Valérie
    • à COPPIETERS Yves, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités et de l'Economie sociale
    Le 27 janvier dernier, une grève, sous la forme d'un service minimum, a eu lieu dans les hôpitaux Helora de Jolimont-La Louvière, Lobbes, Nivelles et Tubize. En cause : la situation financière du groupe hospitalier Helora, marqué par un déficit de 30 millions d'euros, qui suscite de vives inquiétudes. Parmi les mesures envisagées pour réduire ce déficit figure la possibilité de supprimer 60 postes de secrétaires médicales, répartis sur les sites de Jolimont, Lobbes, Nivelles et Tubize. Ces postes seraient en partie remplacés par l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle.

    Face à ces incertitudes, il est essentiel de clarifier la situation et les enjeux autour de ce réseau Helora en mutation afin, notamment, d'apporter des éléments d'apaisement sur l'efficacité de l'offre de soins et le personnel hospitalier la dispense.

    Depuis 2021, l'ambition affichée du réseau Helora est de construire cinq nouveaux hôpitaux, ce qui en fait le premier réseau hospitalier intégré de Wallonie. Chaque hôpital devra être un maillon du réseau de soins, en collaboration avec les autres sites, notamment celui de Nivelles-Nord dont le projet moderne a été présenté au public le 17 janvier dernier, malheureusement dans un contexte délicat.

    Quel regard porte M. le Ministre aujourd'hui sur ces dernières informations portant sur le plan de restructuration du groupe Helora ?

    Quelles mesures envisage-t-il pour assurer que l'accès aux soins et la qualité des services ne soient pas compromis par ces difficultés ?

    En plus des mesures de soutien du Ministre de l'Emploi, Pierre-Yves Jeholet, qui partage les inquiétudes du personnel concerné, quelle est sa réponse face à ces inquiétudes évoquées ?

    Enfin, concernant la mise en œuvre de solutions numériques, quelles sont, dans ce dossier, les actions entreprises pour accompagner au mieux tant le groupe Helora dans sa gestion que le personnel en place ?
  • Réponse du 14/02/2025
    • de COPPIETERS Yves
    L’AViQ et moi sommes bien conscients que les difficultés rencontrées par le groupe HELORA engendrent des défis liés aux investissements, à la réorganisation des infrastructures et à la gestion des impacts humains.

    Une réunion a été organisée entre mon Cabinet, le CHU Helora et l’AViQ le 22 janvier dernier. Elle a permis au groupe d’exposer ses difficultés ainsi que les démarches en cours pour les pallier, lesquelles sont diversifiées : réorganisation de l’offre de soins, réorganisation du personnel, et cetera. En ce qui concerne les pertes d’emplois annoncées, le CHU Helora poursuit ses négociations avec les syndicats (rencontrés une semaine plus tard), auxquels diverses propositions ont été soumises.

    Il a été rappelé qu’Helora devait donc définir une stratégie claire, veiller à ce que cette stratégie garantisse l’accessibilité des soins et assumer les conséquences sur les volumes d’activité des hôpitaux. Ces rôles sont dévolus aux réseaux hospitaliers et aux hôpitaux.

    Le rôle de l’AViQ est de garantir que les décisions prises par les établissements hospitaliers, comme le groupe Helora, respectent les obligations légales qui leur incombent, notamment la loi sur les Hôpitaux et ses arrêtés d’exécution.

    Ces normes sont essentielles pour assurer la sécurité des patients et la qualité des soins.

    En ce qui concerne la partie infrastructure, la direction du groupe Helora m’a informé lors de cette même réunion qu’elle avait mis ses priorités sur les constructions des hôpitaux de La Louvière, Mons et Nivelles-Tubize et postposerait les projets de Lobbes et Warquignies de quelques années.

    Le financement pour la construction des hôpitaux à La Louvière, Mons et Nivelles-Tubize reste acquis par l’inscription de ces projets dans les deux premiers plans quinquennaux de construction des infrastructures hospitalières couvrant les périodes 2019-2023 et 2024-2028.

    Pour le volet relatif à l'intégration du numérique et de l'intelligence artificielle dans le secteur des soins de santé, je tiens tout d'abord à souligner que le numérique et le recours à l'intelligence artificielle représentent une opportunité pour renforcer la qualité et la sécurité des soins, avec le patient comme centre d'attention et acteur de sa propre santé.

    Il est important de préciser que chaque établissement hospitalier (ou réseau) dispose d'une autonomie lui permettant de déterminer ses choix stratégiques. Le recours au numérique s'inscrit dans ces choix. Signalons que s’il s’agit de l’utiliser au niveau des secrétariats et centrales d’appel, beaucoup d’hôpitaux utilisent déjà des systèmes assistés.

    Par ailleurs, je tiens à informer l’honorable membre qu'à ce stade, nous n'avons connaissance d'aucune évolution normative qui viserait à remplacer le personnel normé dont les secrétaires médicales ne font pas partie, par des dispositifs d'intelligence artificielle ou numérique. En conséquence, l'AViQ poursuit ses contrôles sur la base de la loi sur les hôpitaux de 1987 et de ses arrêtés d'exécution y afférents.