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La dépollution du site des Marais et les risques liés aux résidus explosifs historiques

  • Session : 2024-2025
  • Année : 2025
  • N° : 192 (2024-2025) 1

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  • Question écrite du 25/02/2025
    • de SOUPART Guillaume
    • à COPPIETERS Yves, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités et de l'Economie sociale
    Les travaux de dépollution du site des Marais, situé derrière la gare de Saint-Ghislain, doivent bientôt débuter sous la responsabilité de la Société publique d'aide à la qualité de l'environnement (SPAQuE). Ce projet, inscrit dans le cadre du prolongement de l'axiale boraine entre Boussu et Saint-Ghislain, vise notamment à aménager la future voirie du contournement d'Hornu.

    Identifié comme une décharge prioritaire à réhabiliter par la Région wallonne, ce site a fait l'objet d'études géophysiques pour localiser et évaluer le volume de déchets enfouis. Une fois ces déchets traités, le SPW pourra entreprendre la construction d'une voirie de 800 mètres destinée à désengorger le centre d'Hornu.

    Toutefois, la possible présence de bombes datant de la Seconde Guerre mondiale soulève des inquiétudes, notamment pour les riverains et les infrastructures environnantes comme l'hôpital Epicura. L'établissement hospitalier, situé à proximité du chantier, a exprimé ses préoccupations quant à l'impact des travaux sur la sécurité des patients et du personnel. La population et les entreprises locales devront également s'adapter aux éventuelles mesures d'évacuation ou de confinement.

    Dans ce contexte, quelles dispositions sanitaires ont été prévues pour garantir la protection des patients et du personnel d'Epicura durant le chantier ?

    Une coordination a-t-elle été mise en place entre la SPAQuE, les services de santé et l'hôpital pour anticiper les risques liés à d'éventuels engins explosifs ?

    Des protocoles clairs ont-ils été définis pour organiser une évacuation ou un confinement si nécessaire ?

    Concernant la gestion des déchets enfouis, les analyses géophysiques ont-elles révélé des risques sanitaires particuliers pour la population locale ?

    Des mesures de précaution supplémentaires sont-elles envisagées avant d'entamer les travaux d'assainissement et la construction de la future voirie ?

    Quel suivi médical sera assuré aux habitants et travailleurs potentiellement exposés aux contaminants présents dans cette ancienne décharge ?

    Quel sera le suivi sanitaire des habitants et des travailleurs exposés aux possibles contaminants présents dans cette décharge prioritaire ?
  • Réponse du 24/03/2025
    • de COPPIETERS Yves
    La SPAQuE a prévu de mener de nouvelles campagnes d’investigation au cours du deuxième trimestre 2025. Avant la réalisation de ces investigations, elle a sollicité la Ville de Boussu pour l’établissement d’un « Plan Particulier d’Urgence et d’Intervention (PPUI) ». La Ville de Boussu, en concertation avec les services de secours, la police, la commune de Saint-Ghislain et le cabinet du Gouverneur de la Province du Hainaut, a élaboré ce PPUI, lié aux risques d’explosion de munitions militaires enfouies sur le chantier de la zone de la décharge du Marais.

    Ce plan a été approuvé lors des séances du collège du 30 décembre 2024 et du conseil du 20 janvier 2025, entrainant ainsi la levée de l’arrêté du bourgmestre, en date du 11 mars 2025, interdisant toutes activités de forage et de creusement sur la zone de la décharge du Marais.

    Ce plan définit précisément les procédures administratives (contacts, tâches, communication, etc.) avant et pendant le chantier SPAQuE, ainsi qu’en cas de détection d’objets, au regard des zones riveraines et des bâtiments publics susceptibles d’être impactés, dont fait partie l’Hôpital Epicura Hornu.

    Concernant la gestion des déchets enfouis, les analyses géophysiques réalisées par la SPAQuE en 2023, au droit du tracé du projet de la future voirie de contournement d’Hornu, n’avaient pas pour objectif d’évaluer les risques sanitaires particuliers pour la population locale, mais de différencier les horizons de déchets et d’estimer leur profondeur.

    Quant aux mesures de précaution supplémentaires envisagées avant d’entamer les travaux d’assainissement et la construction de la future voirie, la SPAQuE a prévu de sécuriser les sondages sous les déchets en faisant appel à une société spécialisée dans la détection de munitions non explosées (MNE) dans le sol.
    À ce stade des études réalisées et de la Surveillance environnementale menées par la SPAQuE depuis octobre 2004, et sous réserve d’éléments nouveaux, la nécessité d’un suivi sanitaire et médical des habitants et travailleurs n’a pas été identifiée.