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Le taux de réussite de l’examen théorique du permis de conduire en Wallonie

  • Session : 2024-2025
  • Année : 2025
  • N° : 449 (2024-2025) 1

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  • Question écrite du 17/03/2025
    • de ROBERTY Sabine
    • à DESQUESNES François, Ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux
    Les récents chiffres relatifs aux taux de réussite de l'examen théorique du permis de conduire en Wallonie révèlent d'importantes disparités entre les centres d'examen. Le centre de Lobbes, en particulier, affiche un taux de réussite alarmant de seulement 29,1 % en 2024, contre 46,9 % à Louvain-la-Neuve.

    De plus, d'autres centres, comme ceux de Couillet, Mariembourg et Braine-le-Comte, ont subi une chute brutale de leurs résultats. La cause de cette baisse serait due à la modification du mode de tirage des questions dans ces antennes.

    Récemment, en réponse à une collègue, M. le Ministre évoquait la mauvaise préparation des candidats comme principal facteur explicatif. Or, l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) elle-même reconnaît que la complexité de certaines questions peut être un frein à la réussite.

    Pourquoi observe-t-on de telles disparités entre les centres d'examen ?

    Le contenu des épreuves et leur mode d'évaluation sont-ils véritablement harmonisés sur l'ensemble du territoire wallon ?

    La récente modification du tirage des questions dans certaines antennes d'AIBV a entraîné une baisse notable du taux de réussite.

    M. le Ministre peut-il préciser en quoi consiste précisément cette modification et pourquoi elle impacte autant ces centres ?

    Un encadrement pédagogique supplémentaire pour les candidats en difficulté est-il envisagé, notamment dans les centres affichant les plus faibles taux de réussite ?

    Enfin, quels efforts sont ou seront entrepris pour améliorer la clarté et l'accessibilité des questions, sans pour autant abaisser le niveau d'exigence nécessaire à la sécurité routière ?

    Qu'en est-il des personnes qui ne maitrisent pas suffisamment les subtilités de la langue française ?

    M. le Ministre peut-il revenir sur ce qui est mis en place pour les aider ?
  • Réponse du 02/04/2025
    • de DESQUESNES François
    Le contenu des épreuves et leur mode d’évaluation sont harmonisés sur l’ensemble du territoire wallon.

    La modification intervenue dans les centres d’examen AIBV ne se rapporte pas au tirage au sort des questions. Mme De Bue, en charge de la sécurité routière sous la précédente mandature, a souhaité apporter une harmonisation des questions diffusées dans tous les centres d’examen de Wallonie.

    Pour ce qui est des efforts entrepris pour améliorer la clarté et l’accessibilité des questions, l’équipe de la commission de validation des questions d’examen théorique s’est dotée de nouveaux membres comme, par exemple un pédagogue-docimologue ou encore un membre de la police fédérale habitué à vulgariser les principes du Code de la route pour le grand public. Ainsi, les membres de cette commission sont attentifs à revoir les questions (en priorité, celles dont le taux d’échec est le plus important) et à les réécrire, le cas échéant, en utilisant un vocabulaire plus courant / parlé et une syntaxe plus simple. Les questions ainsi réécrites sont réinjectées dans les jeux de questions.

    Les disparités dans les taux de réussite de l’examen du permis théorique entre les centres d’examen ne sont pas un élément neuf et peuvent vraisemblablement s’expliquer par une meilleure préparation des candidats dans certaines entités plutôt que d’autres.

    Il serait discriminatoire d’apporter un encadrement pédagogique particulier à certains candidats en difficulté, ou dans certains centres, et partant de créer des différences entre les centres d’examen. Les candidats doivent être traités sur un pied d’égalité et l’examen doit demeurer identique dans l’ensemble de la Wallonie.

    Cependant en ce qui concerne les personnes ne maîtrisant pas les subtilités de la langue française, un projet pilote est entré en vigueur au mois de novembre dernier créant une session d’examen dite « adaptée », aux côtés de la session « spéciale » remodelée et destinée à un public souffrant de certains troubles (comme par exemple la dysphasie, la dyslexie, les troubles de concentration). La session « adaptée » s’adresse aux personnes qui ne maîtrisent pas suffisamment une des langues de l’examen. Celles-ci peuvent, après avoir rempli les conditions d’obtention de l’attestation pour recourir à cet examen, bénéficier d’aménagements dans le déroulement de l’examen théorique, notamment grâce à un temps de réponse de 20 secondes par question (contre 15 secondes en session ordinaire), une double lecture orale des questions/propositions par un examinateur, ou encore la possibilité d’obtenir certaines explications ou reformulations pour les termes dont la compréhension serait difficile.