/

Le bilan et l’impact des salons du Service d’information sur les études et les professions (SIEP)

  • Session : 2024-2025
  • Année : 2025
  • N° : 157 (2024-2025) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 28/03/2025
    • de de WASSEIGE Olivier
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, du Numérique, de l'Emploi et de la Formation
    Dans un contexte où la Wallonie fait face à des tensions croissantes sur le marché du travail, notamment dans les métiers en pénurie et les secteurs STEAM, les salons de l'emploi et de la formation jouent un rôle clé pour orienter et pour favoriser la mise en relation entre employeurs, chercheurs d'emploi et jeunes en orientation.

    La Région wallonne soutient officiellement le Service d'Information sur les Études et les Professions (SIEP) qui organise régulièrement des salons axés sur l'orientation de formation à destination des jeunes et des adultes travailleurs en réorientation ou chercheurs d'emploi. Cette initiative s'inscrit dans l'ambition, exprimée dans la DPR, de promouvoir une orientation positive des jeunes et des apprenants vers des filières porteuses d'emplois.

    Le FOREm participe également à plusieurs de ces salons.

    Pour donner suite aux 3 salons SIEP qui se sont déroulés dernièrement (à Liège les 14-15 février, Namur les 14-15 mars et Mons les 28-29 mars), je souhaiterais obtenir quelques précisions.

    Quel bilan M. le Ministre tire-t-il des salons de l'emploi et de la formation organisés par le SIEP en 2025 ?

    Quels sont les taux de participation des différents publics participants (employeurs, chercheurs d'emploi, organismes d'orientation, organisme de formation, jeunes et étudiants) ?

    Comment l'orientation des jeunes et chercheurs d'emploi est-elle adaptée aux besoins du marché du travail ?

    Comment ces salons s'intègrent-ils dans la stratégie globale de la Wallonie pour répondre aux pénuries de main-d'œuvre ?

    Comment le FOREm a-t-il fait valoir ses services auprès des différents publics ?
    Profite-t-il également des salons pour faire des matchings entre chercheurs d'emploi et employeurs ?

    Des ajustements ou évolutions sont-ils envisagés pour améliorer l'impact de ces salons à l'avenir eut égard aux feedbacks des participants ?

    Existe-t-il un suivi permettant d'évaluer si la participation d'un jeune ou d'un chercheur d'emploi à un salon conduit à un rendez-vous ultérieur auprès des guichets d'orientation ?

    Le SIEP facilite-t-il cette démarche en proposant un accompagnement spécifique aux participants qui en font la demande ?

    Les horaires d'ouverture très restreints de ces guichets SIEP prennent-ils en compte les contraintes des jeunes qui voudraient continuer à s'informer à la suite d'un salon, notamment leur rythme scolaire, ou constituent-ils de facto un frein à leur accès aux services proposés dans les guichets ?

    L'Union wallonne des entreprises (désormais AKT) a recensé il y a quelques années plus de 130 structures d'orientation similaires. Des redondances ont-elles été effectivement identifiées entre les salons SIEP et d'autres dispositifs existants tels que les Cités des Métiers ou d'autres organismes d'orientation ?
  • Réponse du 18/04/2025
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Si des articulations existent entre les structures de la Région wallonne - telles que les Carrefours et Cités des Métiers - et le SIEP, ce dernier ne relève pas des compétences de la Wallonie. Il s’agit en effet d’une ASBL privée financée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il conviendrait donc d’interpeller directement mes collègues, la Ministre-Présidente Degryse et la ministre Glatigny, en ce qui concerne les éléments spécifiques au SIEP et à ses perspectives d’évolution.

    Cela étant dit, le FOREm ainsi que les Carrefours et Cités des Métiers ont participé aux éditions 2025 des salons à Liège (14-15 février), Namur (14-15 mars), Mons (28-29 mars), et Tournai (salon « Itinéraires secondaires »). Leur présence s’inscrit dans une stratégie de promotion de leurs services et de sensibilisation aux métiers en pénurie, en complément de leur participation à d’autres événements, tels que les salons de l’emploi ou les Jobdays. Ces salons constituent une opportunité pour ces opérateurs de fournir aux visiteurs des informations pratiques sur les démarches administratives liées à la recherche d’emploi ou à la reprise d’études, l’offre de formation professionnelle, ainsi que sur les métiers porteurs d’emploi et les perspectives professionnelles.

    En termes de fréquentation, les stands du FOREm ont accueilli environ 250 visiteurs à Mons, 350 à Namur et 340 à Liège. Les Carrefours et Cités des Métiers, quant à eux, ont enregistré un total de 1 459 visiteurs pour 979 entretiens individuels, répartis comme suit : 526 visiteurs et 172 entretiens à Mons, 555 visiteurs et 343 entretiens à Namur, 335 visiteurs et 335 entretiens à Liège, et enfin 43 visiteurs pour 129 entretiens à Tournai.

    Les frais de participation ont été pris en charge soit par les ASBL des CDM (6 794,78 euros TVAC pour Namur et Liège), soit par le FOREm (5 227 euros TVAC pour Mons et Tournai).

    En ce qui concerne le profil des publics rencontrés sur les stands du FOREm, on observe une répartition de 44 % de chercheurs d’emploi, 27 % d’étudiants, 24 % de travailleurs et 5 % d’autres catégories. Le vendredi, le public est majoritairement scolaire, tandis que le samedi attire un public plus diversifié, incluant familles et chercheurs d’emploi.

    En matière de suivi, les chercheurs d’emploi orientés vers les Carrefours ou Cités des Métiers bénéficient d’un accompagnement intégré dans leur parcours suivi par le FOREm. Les actions menées sont ensuite consignées à travers un retour d’informations vers le dossier unique du chercheur d’emploi, garantissant une continuité et une cohérence dans l’accompagnement. Je tiens également à souligner que les Carrefours et Cités des Métiers jouent un rôle central dans la mise en œuvre de la stratégie wallonne d’orientation. Leur offre gratuite, accessible en présentiel ou à distance, est ouverte à tous les publics - jeunes, chercheurs d’emploi, travailleurs - et s’inscrit dans une logique de service neutre, complet et individualisé.

    Concernant les éventuelles redondances dans le paysage de l’orientation, comme évoqué dans l’étude AKT, les Gouvernements de la Région wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont adopté en septembre dernier une note conjointe dans le cadre de la réforme systémique de l’enseignement qualifiant, de l’enseignement de promotion sociale et de la formation professionnelle. L’un des axes de cette réforme porte sur une meilleure lisibilité de l’offre d’orientation, avec pour objectif une coordination renforcée entre les niveaux de pouvoir.