L'état d'avancement du plan d'action relatif à la prévention du VIH, des IST et des hépatites
Session : 2024-2025
Année : 2025
N° : 266 (2024-2025) 1
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Question écrite du 02/04/2025
de GOFFINET Anne-Catherine
à COPPIETERS Yves, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités et de l'Economie sociale
Le rapport 2023 de Sciensano nous apprenait qu'en 2022, le nombre de diagnostics VIH était plus élevé dans les villes que dans les agglomérations ou dans les zones rurales, mais aussi que les arrondissements d'Arlon et de Bastogne montraient des taux de diagnostics élevés, en se situant dans le top 3 des arrondissements wallons les plus touchés.
J'avais demandé à la ministre précédente, Mme Morreale, d'agir pour la province de Luxembourg, compte tenu de ces chiffres inquiétants, dans une zone pourtant rurale…
M. le Ministre annonçait il y a quelques mois que l'AViQ planchait sur un plan d'action pluriannuel destiné à stimuler la prévention du VIH et des IST (infections sexuellement transmissibles). Il devait être présenté au comité de direction de l'agence régionale au premier trimestre 2025, et finalisé pour la mi-2025.
L'administration planche donc actuellement sur ce projet de plan d'actions VIH IST Hépatites en organisant des réunions de travail avec les parties prenantes, les opérateurs agréés, pour pouvoir assurer une coordination des efforts, et une couverture territoriale de toute la population et des différentes pathologies à transmissions sexuelles.
À mi-parcours, peut-il faire le point ? Comment s'est passé le processus jusqu'ici ? Quels sont les points qui ressortent particulièrement ?
Réponse du 24/04/2025
de COPPIETERS Yves
Un plan d’action pluriannuel afin de stimuler la prévention primaire, secondaire et tertiaire du VIH, des IST, et des hépatites B et C est en cours d’élaboration au niveau de l’AViQ en collaboration avec les acteurs de terrain.
L’objectif de ce plan est de mettre en place une prévention coordonnée des trois principales pathologies (HIV/SIDA, Infections sexuellement transmissibles, hépatites B et C), telle que le conseille l’OMS en assurant une couverture de l’ensemble du territoire de la Région wallonne. Ce plan comprendra nécessairement la prise en compte des groupes les plus à risques.
Deux ateliers ont été organisés au mois de février 2025 avec pour objectif de permettre aux acteurs de la première ligne de soins d’aborder les besoins du terrain et des pistes de solutions face à l’augmentation de l’incidence du VIH, des IST et des hépatites B et C en Wallonie.
Les participants ont accueilli avec beaucoup d’enthousiasme l’initiative de la DSMI d’élaborer un plan wallon, en lieu et place des stratégies concertées qui étaient jadis définies par les opérateurs.
Il est apparu que la plupart des préoccupations ont concerné la lutte contre l’hépatite C. A contrario, celles concernant le contrôle du HIV, des IST et de l’hépatite B étaient moins nombreuses. Tous les aspects seront pris en compte dans le document final.
Les attentes étaient nombreuses et légitimes à tous les niveaux. Pour ne citer que quelques points, les opérateurs ont manifesté le désir d’une meilleure coordination des actions de promotion et de prévention en matière de lutte contre ses pathologies. La réflexion sur l’optimisation des ressources humaines et financières mobilisées dans ce cadre doit se poursuivre et permettre d’atteindre les objectifs fixés par l’OMS et l’ECDC.
Il est prévu que l’Observatoire de santé et des sexualités (OSS), centre d’expertise en la matière, relise le rapport intermédiaire et, par la suite, le plan wallon de lutte contre le VIH/IST/Hépatites B et C. Le plan sera également présenté au comité de pilotage du plan wallon de promotion de la santé en ce compris la prévention.