L’intégration des grands parcs de loisirs dans le tissu urbain local et les enjeux y afférents
- Session : 2024-2025
- Année : 2025
- N° : 110 (2024-2025) 1
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Question écrite du 16/04/2025
- de LEPINE Jean-Pierre
- à LESCRENIER Valérie, Ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Petite enfance
Le projet « Dock World » à Walibi, avec son Mecalodon et ses infrastructures thématiques, représente un investissement de 35 millions d'euros. Pairi Daiza prévoit également un projet ambitieux avec « Le Sanctuaire », doté d'un budget dépassant les 100 millions d'euros. Ces initiatives témoignent d'une dynamique touristique forte, mais soulèvent des défis : saturation des axes routiers, gestion des flux touristiques et préservation du patrimoine naturel.
Dès lors, le Gouvernement wallon a-t-il prévu une stratégie globale pour accompagner ces grands projets touristiques en matière de mobilité durable (transports publics renforcés, pistes cyclables, intermodalité) ?
Comment les communes voisines sont-elles impliquées dans la planification urbaine afin de maximiser les retombées économiques locales tout en limitant les nuisances ?
Existe-t-il des mécanismes pour garantir que ces investissements respectent les objectifs climatiques régionaux, notamment en matière d'efficacité énergétique et de gestion des déchets ?
Des mécanismes de subventionnement spécifiques aux attractions touristiques de cette envergure et visant à une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et de mobilité existent-ils ?
Dans la négative, Mme la Ministre entend-elle œuvrer en ce sens ?
Enfin, le Gouvernement envisage-t-il de créer un label spécifique pour les parcs de loisirs intégrant des critères de durabilité et d'impact social positif ?
Réponse du 08/05/2025
- de LESCRENIER Valérie
La mobilité intersites touristiques doit aussi être analysée et renforcée. Le Gouvernement wallon plaidera auprès du fédéral afin de renforcer la desserte en train de la Wallonie et de renforcer les offres, principalement en période de vacances.
Une étude de mobilité dédiée à l'accès nord de Pairi Daiza a été réalisée afin que celle-ci s'inscrive davantage dans la stratégie wallonne d’une mobilité plus durable. Selon cette étude, l’offre ferroviaire est largement sous-exploitée ; la desserte ferroviaire étant faible et le cheminement piéton perçu comme difficile entre la gare de Cambron-Casteau et l’entrée du parc avec un accès malaisé, voire impossible, pour les PMR ou les familles avec poussettes. Plusieurs scénarii sont pour l’instant à l’étude et en discussion avec l’ensemble des parties prenantes.
La SNCB propose parmi ses types de billets un Discovery Ticket, soit un tarif réduit de 50 % sur l’aller-retour à l'achat d'une entrée pour une attraction touristique partenaire comme Walibi et Pairi Daiza.
Il n’est actuellement pas question de créer un label spécifique intégrant des critères de durabilité pour les parcs de loisirs. Ceux-ci peuvent s’inscrire dans les labels et démarches déjà existants, tels que :
• le label « Clé verte » qui permet aux opérateurs de mesurer et de gérer leurs impacts sur l’environnement ;
• le label « Bienvenue vélo » qui permet aux opérateurs de s’inscrire dans une démarche durable en favorisant les modes doux ;
• la certification « Access-i » qui permet d’accompagner et de professionnaliser le secteur touristique en matière d’accessibilité des usagers à besoins spécifiques ;
• l’adhésion au dispositif « Article 27 » qui permet de faciliter l’accès au tourisme des personnes socialement et économiquement précarisées.
Plus particulièrement, en Wallonie, près de 100 activités touristiques bénéficient du label Clé verte, premier label international permettant de valoriser les séjours, rencontres et loisirs durables. Actuellement, 5 attractions touristiques autorisées en font partie : Aventure Parc Wavre, l’Abbaye de Villers-la-Ville, l’Aquascope de Virelles, Lago à Mons et le Spin à l’Eau d’Heure.
Pour soutenir le développement de projets et d’investissement durables dans les attractions touristiques autorisées, comme Walibi et Pairi Daiza, celles-ci peuvent aussi bénéficier de subventions « attraction touristique » qui peuvent atteindre un montant de 200 000 euros, à un taux de 50 % pour les dépenses relatives aux économies d’énergie et à l’accueil des personnes à besoins spécifiques.