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Le biomonitoring humain spécifique des PFAS dans les zones de distribution alimentées par le Feeder du Hainaut

  • Session : 2024-2025
  • Année : 2025
  • N° : 365 (2024-2025) 1

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  • Question écrite du 20/05/2025
    • de LAMBELIN Anne
    • à COPPIETERS Yves, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités et de l'Economie sociale
    Mi-avril, l'Institut scientifique de service public (ISSeP) regrettait dans un communiqué le manque de participants inscrits pour le biomonitoring des PFAS dans les zones de distribution d'eau alimentées, ou l'ayant été, par le Feeder du Hainaut. Pour évaluer l'exposition, le protocole d'étude prévoit en effet le dosage des PFAS dans le sang de 2 700 citoyens, répartis en 3 classes d'âge. Hélas, selon ce communiqué, l'ISSeP était loin du compte.

    En concertation avec le SPW ARNE, l'ISSeP a décidé de prolonger la période d'inscriptions jusqu'au 14 mai 2025.

    Nous sommes le 13 mai. Les séances de prélèvements devaient démarrer fin mai. Qu'en est-il ? Un retard va-t-il être pris ?

    Comment M. le Ministre explique-t-il le manque d'engouement des habitants de Braine-l'Alleud, Braine-le-Château, Braine-le-Comte, Écaussinnes, Ittre, Seneffe, Soignies, Le Rœulx, Tubize et Waterloo ?

    Pense-t-il qu'il puisse être en partie imputable aux problèmes rencontrés par l'ISSeP dans la communication des résultats lors de précédents biomonitorings ?

    Quels ont été les canaux de communication utilisés ?

    Envisage-t-il d'adapter sa communication en vue de toucher davantage de participants potentiels ?

    Quelles seraient les conséquences en termes de représentativité scientifique si le nombre de 2 700 citoyens ne devait pas être atteint ?
  • Réponse du 13/06/2025
    • de COPPIETERS Yves
    Quel que soit le biomonitoring, le recrutement de volontaires pour participer à l’étude est une étape cruciale, mais souvent difficile aussi. Hélas, le biomonitoring PFAS n’y échappe pas. Participer à une telle étude demande un certain investissement de la part du volontaire : prendre le temps de venir à la séance et auparavant de compléter le questionnaire. La prise de sang peut également être un frein.

    Depuis le début du processus de recrutement, une campagne d’information a été réalisée dans chacune des 10 communes concernées par l’étude, cela en collaboration avec les autorités communales concernées. Selon les communes, divers moyens de communication ont été mis en place : courrier toute boite, affiches dans les lieux clés, bulletin d’informations, réseaux sociaux et site Internet de la commune, relais sur le terrain… L’ISSeP a également utilisé ses propres canaux : Site Internet, posts Facebook & Instagram. Plusieurs articles sont parus dans la presse écrite régionale/locale, ainsi que des reportages et interviews dans les médias de télé locale et radios.

    Mi-avril, à une semaine de la clôture initiale des inscriptions, le décompte des inscrits montrait un nombre insuffisant de volontaires pour atteindre l’objectif visé. Il a donc effectivement été décidé de reporter l’échéance de ce processus au 14 mai; cela afin donner plus de temps à la population intéressée pour se manifester. Ce report de date a entrainé également un léger report des séances de prélèvements; celles-ci ne pourront pas démarrer avant la fin mai.

    Tous les bourgmestres et leur équipe ont été contactés le 15 avril par l’ISSeP afin de relancer l’appel à participation. Cette relance, couplée à la prolongation de la période d’inscription, a permis d’augmenter de manière significative le nombre de volontaires. L’effectif total visé n’est, cependant, pas encore atteint. 2 493 inscriptions brutes ont été enregistrées, avec une disparité selon la zone et la catégorie d’âge (les 12-19 ans moins représentés). Un filtrage doit encore être opéré pour normalement ne retenir qu’un seul volontaire par logement.

    Une réflexion a été initiée afin de dégager des pistes de solution permettant, malgré tout, la poursuite de l’étude sur base des volontaires sur lesquels nous pourrons compter. Il est probable que le protocole tel qu’il avait été initialement prévu ne pourra pas être, complètement mis en œuvre. Cette adaptation du protocole doit être discutée entre experts et validée par ces derniers. Ces pistes seront discutées avec le comité scientifique lors d’une réunion prochaine, une fois l’effectif final stabilisé.

    Il serait par exemple possible de faire évoluer le critère initial qui était « un seul volontaire par logement » vers « un seul volontaire par tranche d’âge et par logement ». Cela ne peut être défini qu’une fois l’effectif final connu ainsi que sa composition, et sur base d’un avis scientifique collégial et étayé.