La sauvegarde de l’arbre guérisseur de Stambruges et du patrimoine naturel en Wallonie
- Session : 2024-2025
- Année : 2025
- N° : 131 (2024-2025) 1
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Question écrite du 03/06/2025
- de SOUPART Guillaume
- à LESCRENIER Valérie, Ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Petite enfance
Récemment, cet arbre a été l'objet d'un acte de vandalisme, puisqu'un individu y a bouté le feu et d'autres signes de vandalisme ont été observés à l'encontre de la chapelle. Cet évènement n'a pas manqué de faire réagir les habitants des environs.
Un collectif de citoyen s'est formé depuis 2021 pour restaurer et revaloriser ce petit patrimoine. Ces passionnés ont uni leurs forces pour remettre ce site en parfait état, et ont été récemment auréolés d'un prix qui leur permettra d'écrire un livre et réaliser un documentaire autour des arbres guérisseurs de la région.
Un autre exemple de ce patrimoine naturel et de cette tradition est « le chêne à clous de Saint-Antoine » situé à la sortie du bois d'Herchies dans l'entité de Jurbise. Sur cet arbre, de nombreux tissus sont également cloués pour espérer le bonheur et lutter contre un fardeau, par exemple une maladie.
Il est donc facilement observable que ce petit patrimoine naturel revêt un enjeu particulier en sein de la population. En effet, les Wallonnes et les Wallons sont tous attachés à un site naturel niché au sein de nos forêts et campagnes qui est doté d'une symbolique forte à leurs yeux.
Mme la Ministre pourrait-elle nous dire ce qu'elle fait afin de lutter contre la détérioration et entretenir ce patrimoine naturel niché au sein de nos forêts et campagnes ?
Quelles actions sont menées en ce sens ?
Existe-t-il un recensement de ces nombreux sites qui sont dotés d'un caractère et d'une symbolique particuliers ?
Si oui, sur quelles bases se fait-il ?
Mme la Ministre a-t-elle des contacts fréquents avec les acteurs de terrain, qui connaissent et entretiennent régulièrement ces espaces ?
Réponse du 19/06/2025
- de LESCRENIER Valérie
Cette catégorie couvre des arbres liés à des croyances populaires, des pratiques religieuses, au folklore, à des légendes ou des traditions, en passant par les arbres commémoratifs ou ceux présentant un intérêt dendrologique particulier.
Ces dernières années, la Cellule du PPPW a reçu en moyenne quatre demandes par an de subside du PPPW relatives aux arbres patrimoniaux (pour près d’une centaine de demandes par an pour le PPPW en général).
Ces demandes aboutissent pour deux tiers à l’octroi d’un subside pour la réalisation de travaux d’entretien ou de préservation.
Des subsides ont également été octroyés dans le cadre de mise en valeur de l’arbre guérisseur de Stambruges par le biais d’une publication et d’un reportage. Je ne peux que me réjouir de ce type d’initiatives, portées dans ce cas par des citoyens, et visant à entretenir et promouvoir le petit patrimoine populaire wallon.
Pour rappel, dans le cadre du subventionnement du PPPW, une aide financière couvrant 75 % du coût des travaux d’entretien ou de réparation (avec un maximum de 10 000 euros) est prévue dans le nouveau Code du Patrimoine. Le plafond était fixé à 7 500 euros dans l’ancienne version du Code du Patrimoine.
L’AWaP se tient à disposition des porteurs de projets, qu’ils soient privés ou publics, afin de les aider dans leurs démarches de restauration ou de préservation du PPPW. Cet accompagnement me parait essentiel pour permettre la réalisation de projets de qualité.