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L’évaluation des projets pilotes de marquages luminescents

  • Session : 2025-2026
  • Année : 2025
  • N° : 18 (2025-2026) 1

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  • Question écrite du 05/09/2025
    • de HAZEE Stéphane
    • à DESQUESNES François, Ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux
    Une technologie de peinture photoluminescente existe depuis plusieurs années et est déjà utilisée sur des centaines de sites à travers le monde. Son principe est simple : en captant la lumière naturelle ou artificielle pendant la journée, elle la restitue la nuit durant plusieurs heures, offrant un marquage visible dans l'obscurité. Facile à appliquer comme une peinture routière classique, elle présente des avantages en termes de sécurité dans des zones peu ou pas éclairées, tout en contribuant à réduire la pollution lumineuse et les consommations énergétiques liées à l'éclairage public.

    Cela peut être particulièrement utile pour les voies cyclables. Deux projets-pilotes avaient été menés en Wallonie, notamment à Frizet et à Lives-sur-Meuse, sur le territoire de la ville de Namur.

    Quel bilan M. le Ministre tire-t-il des projets-pilotes menés en Wallonie avec ce type de marquage, en particulier pour les voies cyclables ?

    Une évaluation a-t-elle déjà été menée avec les autorités communales et avec les parties prenantes, telles que l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) d'une part, Avello et Provélo d'autre part ?

    Des bénéfices en matière de sécurité routière dans les zones non éclairées, voire de réduction des besoins en éclairage et d'économie d'énergie ont-ils été identifiés ?

    M. le Ministre a-t-il prévu de nouvelles expérimentations, notamment sur des tronçons du Réseau autonome des voies lentes (RAVeL) ou des routes de campagne non éclairées ?
  • Réponse du 23/09/2025
    • de DESQUESNES François
    Le bilan des expériences pilotes de marquages luminescent mené sur 2 tronçons de RAVeL en région namuroise est défavorable.

    En effet, si plus de 2 ans après leurs applications, les marquages sont toujours visibles la nuit, le maintien de leur performance dépend d’un entretien régulier (nettoyage, enlèvement des feuilles et mousses).

    Ensuite, la rugosité des marquages, point d’attention important pour la sécurité des usagers, mesurée sur les deux sites, est inférieure au minimum requis pour les marquages routiers.

    Par ailleurs, le coût d’un marquage luminescent est d’environ 85 euros/m² appliqué. Le cout d'application d'une peinture routière à l'eau de teinte blanche est de l'ordre de 3 euros/m² appliqué.

    Les autorités communales avaient été informées lors de l’application des marquages, mais ne participent pas à l’évaluation. Le GRACQ-AVELLO a consulté ses membres : les retours sont globalement positifs, mais la luminosité reste limitée et les cyclistes bien équipés en éclairage n’y voient pas de réelle plus-value.

    Aucune évaluation de l’impact sur la sécurité routière n’a pu être réalisée, faute d’état des lieux préalable. En termes d’économie d’énergie, les zones testées étaient dépourvues d’éclairage public.

    Au vu des résultats défavorables des opérations pilotes, mon Administration propose de ne pas généraliser ce type de marquage.