Raccordement de la future gare de Gosselies au réseau existant.
- Session : 2007-2008
- Année : 2007
- N° : 9 (2007-2008) 1
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Question écrite du 20/09/2007
- de CORNET Véronique
- à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial
Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer ensemble le projet de construction d’une gare à Gosselies.
En réponse à une récente question écrite, Monsieur le Ministre me répétait que son objectif était désormais de travailler à l’implantation de cette gare au sud de l'autoroute et de la raccorder, d'une part, à la ligne 140 vers Charleroi-Sud et, d'autre part, à la ligne 124 vers Bruxelles-Midi.
De récents articles de presse font état d’un courrier concernant un avant-projet de révision du plan de secteur de Charleroi et d’une demande adressée par la Région wallonne à la commune Les Bons Villers. Le Collège est prié « de préserver, le temps d’une réflexion plus approfondie sur le territoire de Wayaux longeant l’autoroute, une bande de terrain de 300 mètres de profondeur ». Le journaliste précise qu’il s’agit d’échanges dans le cadre de la liaison ferroviaire de l’aéroport avec la dorsale wallonne, d’une part, et les gares environnantes, d’autre part.
L’article précise : « On notera encore que dans l’avant-projet de la Région wallonne, les lignes prévues traversent la R.N. 5 à hauteur du lieu-dit Robesse, d’une part, pour se diriger vers Thiméon et la gare de Luttre et, d’autre part, à proximité du pont de l’autoroute pour remonter vers Gosselies. »
Monsieur le Ministre pourrait-il nous détailler l’avant-projet de révision des plans de secteurs ? Pourrait-il nous le fournir ? Pourrait-il nous en communiquer le(s) tracé(s) ?
L’objectif est-il uniquement de relier l’aéroport aux lignes 124 et 140 ? Qu’en est-il de la jonction évoquée avec la dorsale wallonne ?
Le 27 juin 2007, Monsieur le Ministre me répondait que le Gouvernement wallon avait demandé à Infrabel de poursuivre les études entreprises, afin de pouvoir apporter tous les éléments techniques nécessaires à la finalisation du tracé précis des tronçons de raccordement. Ce travail est-il terminé ?
Les estimations financières sont-elles dès lors établies ?
Qu’en est-il de la réflexion dont il est question ci-dessus en ce qui concerne le territoire de Wayaux ? Qu’en est-il de la bande que la Région wallonne souhaite voir réservée à Wayaux ? Quelle en sera précisément l’affectation ?
Réponse du 26/10/2007
- de ANTOINE André
J'ai l'honneur d'informer l'honorable Membre que la révision du plan de secteur Charleroi projetée aujourd'hui par le Gouvernement wallon poursuit les objectifs suivants :
- le développement des infrastructures de l'aéroport de Charleroi-Bruxelles Sud, en ce compris la réservation des espaces nécessaires à la protection et au maintien de l'infrastructure aéroportuaire;
- la valorisation du pôle formé par les futurs aérogare et gare de Gosselies, en ce compris la réservation des espaces nécessaires à la desserte ferroviaire et routière de l'aéroport de Charleroi-Bruxelles Sud;
- la densification de l'urbanisation des espaces affectés au développement économique à proximité de l'aéroport ;
- l'inscription du tracé de certaines voiries dans leur configuration actuelle et la suppression de périmètres de réservation devenus inutiles.
Elle n'est donc pas uniquement motivée par la desserte ferroviaire de l'aéroport.
En ce qui concerne cet aspect, l'option choisie par le Gouvernement wallon est de localiser une nouvelle gare au sud de l'autoroute à proximité du nouvel aérogare et de la raccorder, d'une part, à la ligne 140 vers Charleroi-Sud et, d'autre part, à la ligne 124 vers Bruxelles-Midi.
Cette option se fonde sur les études préparatoires d'Infrabel qui concluent à la nette supériorité, en termes d'exploitation, d'une gare « passante », implantée à proximité immédiate de l'aérogare, sur la gare en « cul-de-sac », implantée au nord de l'autoroute, telle qu'elle avait été imaginée en 2004 par le précédent Gouvernement. Elle est par ailleurs compatible avec le projet d'établir une nouvelle dorsale ferroviaire wallonne dont le tracé est maintenu, voire amélioré quant à ses performances.
Le tracé des infrastructures en projet n'est pas encore connu avec précision et fait toujours l'objet d'études chez Infrabel.
Compte tenu du développement de l'urbanisation dans la zone concernée, le Gouvernement wallon a décidé de réserver sans attendre les terrains nécessaires le long des deux tracés les plus vraisemblables. C'est l'objectif poursuivi par les périmètres de réservation figurant à l'avant-projet de révision du plan de secteur de Charleroi qu'il a adopté le 19 juillet dernier.
Aux termes de l'article 452/25 du CWATUPE: « le périmètre de réservation vise à réserver les espaces nécessaires à la réalisation, la protection ou le maintien d'infrastructure de communication ou de transport de fluides et d'énergie. Les actes et travaux soumis à permis peuvent être soit interdits, soit subordonnés à des conditions particulières. ».
Il est dès lors parfaitement justifié que les collèges communaux comme le fonctionnaire délégué aient été rendus attentifs à la portée des décisions qu'ils prendront dans le cas des demandes de permis d'urbanisme et de lotir qui seront sollicitées dans les périmètres concernés.
Je tiens cependant à préciser que l'étude d'incidences à laquelle sera soumis l'avant-projet de révision du plan de secteur apportera les précisions nécessaires au choix du tracé le plus adéquat. Ses conclusions devraient être connues dans environ six mois. Une fois adoptées par le Gouvernement wallon, il sera possible de lever les contraintes liées à l'existence d'un périmètre de réservation pour ceux que le Gouvernement wallon jugera inutile de maintenir.
En ce qui concerne les aspects transports, je rappellerai que le Gouvernement wallon a pris une décision de principe importante le 19 avril dernier, en se positionnant en faveur d'une gare localisée au sud de l'autoroute et raccordée d'une part à la ligne 140 vers Charleroi-Sud et d'autre part à la ligne 124 vers Bruxelles-Midi. Dans une perspective à long terme, les solutions envisagées pour cette nouvelle gare restent compatibles avec son inscription dans une éventuelle nouvelle dorsale wallonne.
Le Gouvernement wallon a donc demandé à Infrabel de poursuivre les études afin de pouvoir apporter tous les éléments techniques nécessaires à la finalisation du tracé précis des tronçons de raccordement. Infrabel m'affirme que ces études seront terminées pour la fin de l'année, conformément au calendrier prévu.
Il va de soi que ce n'est qu'à ce moment qu'une estimation financière pourra être établie, sachant toutefois que le budget initial de 142 millions d'euros devra être revu à la hausse. C'est en effet le prix à payer pour assurer une assise solide à ce projet important pour la Région wallonne et pour la région de Charleroi en particulier.