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Montée des eaux au niveau du sol depuis la frontière jusque et au-delà de Saint-Ghislain.

  • Session : 2001-2002
  • Année : 2002
  • N° : 37 (2001-2002) 1

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  • Question écrite du 21/03/2002
    • de LIENARD Albert
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, du Logement, de l'Equipement et des Travaux publics

    La vallée de la Haine a connu une exploitation minière du charbon durant plus d'un siècle. Ceci a eu pour conséquence des affaissements importants de terrain en surface.

    Ces mouvements du sol ont amené des inondations dans toute la vallée, auxquelles, depuis des décennies, les autorités successives ont apporté remède par une politique de démergement qui reste cependant à parachever.

    En effet, les actions menées dans ce cadre n'ont pas toujours été bien coordonnées avec celles conduites sur la Haine et la Vieille Haine par le Ministère des travaux publics (auquel a succédé le MET) et qui consistaient notamment à en abaisser le plafond.

    C'est ainsi que divers ruisseaux de deuxième catégorie qui se jettent dans la Vieille Haine ont un plafond qui pourrait être abaissé d'un mètre et parfois davantage sur leur parcours. Cette mesure contribuerait ainsi à l'évacuation raisonnée des eaux stagnantes dans la zone.

    Si ce manque de coordination n'a pas connu de conséquences fâcheuses dans les années passées, il n'en va plus de même aujourd'hui.

    L'abondante pluviosité que nous connaissons depuis plus de deux ans, conjuguée avec l'abandon des pompages d'eau potabilisable par la compagnie gantoise des eaux (T.M.V.W.) à Hainin et Hautrage ont amené les eaux souterraines à affleurer le niveau du sol dans la partie basse de la vallée depuis la frontière française jusqu'au-delà de Saint-Ghislain.

    Les champs et les prairies ressemblent de plus en plus à des marécages et de nombreuses habitations de Thulin, Montroeul, Hainin, Boussu et Saint-Ghislain dont les caves n'avaient jamais été inondées, voient aujourd'hui leur sous-sol noyé en permanence.

    Afin de remédier à cette situation désastreuse, Monsieur le Ministre envisage-t-il de coordonner des actions à bref délai:

    - en engageant la T.M.V.W. à reprendre ses pompages et, dans la négative, à veiller à ce qu'on puisse se substituer à cette compagnie;

    - avec les services compétents de l'administration, à dégager et à communiquer aux autorités locales les solutions immédiates à mettre en oeuvre en vue de faciliter l'écoulement des eaux dans

    la Haine ?

    A plus long terme, Monsieur le Ministre envisage-t-il dedéterminer le parcours des ruisseaux de deuxième catégorie dont le lit devrait être creusé en vue d'être adapté au lit actuel de la Haine et de la Vieille haine et à établir une estimation et un timing des travaux nécessaires de sorte que les rus et les fossés qui s'y déversent et qui sont de la compétence des communes et des wateringues de la zone puissent à leur tour être approfondis et ainsi permettre un écoulement normal des eaux de surface dans la zone ?
  • Réponse du 22/04/2002
    • de DAERDEN Michel

    Faisant suite à sa question, j'ai l'honneur d'informer l'honorable Membre de ce qu'en vue de lutter contre les inondations dans la vallée de la Haine, mon Ministère a procédé, au cours des trente dernières années, à d'importants investissements (d'un montant total de +/- 60 millions d'euros) afin de redimensionner la Haine.

    Depuis la fin de ces travaux, la rivière Haine n'est plus sortie de son lit malgré une sédimentation récurrente et des travaux de curage abandonnés. La situation reste plus préoccupante sur la vieille Haine.

    Par ailleurs, en matière d'entretien, une solution pourrait, au moins en partie, résider dans le traitement des sédiments. Ceux-ci ne pourront toutefois être traités que dans le cadre de la création de centres de regroupement des boues de dragage pour lesquels les premiers permis d'exploiter devraient être obtenus en juin prochain. A ce jour, il ne m'est pas possible de dire si des boues B pourront être traitées.

    Au-delà de ces politiques d'investissement et d'entretien pratiquées par mon Ministère, je relèverai les points suivants concernant les propositions de l'honorable Membre:

    - le pompage de la TWMV a engendré des mouvements de sol aux environs de Hainain qui ont endommagé divers immeubles. Il paraît donc inopportun d'y recourir à nouveau;

    - la recherche de solutions à mettre en oeuvre afin de faciliter l'écoulement des eaux dans la Haine peut effectivement s'envisager. Je réunirai prochainement un groupe de travail rassemblant tous les acteurs concernés (les wateringues, la province, le Ministère de la Région wallonne et le MET) afin d'envisager cette proposition;

    - le creusement du lit de certains ruisseaux de seconde catégorie ne relève pas de mon domaine de compétences. Cette proposition pourrait néanmoins être envisagée dans le groupe de travail que je viens d'évoquer. Il faudra cependant éviter de trop abaisser le lit et les débouchés de ces cours d'eau dans la Haine au risque que cette dernière ne refoule dans ses affluents.