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Aéroport de Bierset.

  • Session : 2002-2003
  • Année : 2003
  • N° : 20 (2002-2003) 1

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  • Question écrite du 14/01/2003
    • de WESPHAEL Bernard
    • à KUBLA Serge, Ministre de l'Economie, des PME, de la Recherche et des Technologies nouvelles

    Dans le cadre d'un développement durable de l'aéroport de Bierset, l'ensemble des paramètres (économique, social, environnemental) doivent être pris en compte. Or, la Compagnie intercommunale liégeoise des eaux a, semble-t-il, fait part de ses inquiétudes par rapport à la nappe phréatique située en grande partie en-dessous du site aéroportuaire. Il n'existerait aucun bassin de rétention étanche pour collecter et stocker les produits dangereux utilisés (résidus de kérosène, produits de déglaçage des pistes, produits de dégivrage des avions).

    En outre, dans le récent accord-cadre signé entre la Région wallonne et la Défense nationale, il est prévu que la Défense nationale cède à la SOWAER le tronçon (environ 15 kilomètres) du pipe-line militaire situé entre Glons et Bierset. En contrepartie, ce tronçon sera mis en conformité en fonction des besoins de la SOWAER. Ici également, la CILE est préoccupée car ce pipe-line nécessiterait un redimensionnement et des travaux pour un montant important et les risques environnementaux ne sont pas minces.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire:

    - quelle est son appréciation du problème;

    - si la SOWAER compte, en collaboration avec la SAB, la CILE et les autres services concernés, prendre des mesures rapides pour éviter que les produits dangereux ne se répandent dans le sol et le sous-sol;

    - ce qu'il en est du pipe-line (estimation du coût des travaux, de l'impact sur l'environnement) et si on peut avoir connaissance des principales inquiétudes de la CILE ?
  • Réponse du 28/01/2003
    • de KUBLA Serge

    Depuis le début de la construction des extensions de l'aéroport de Liège-Bierset, les problèmes liés à la protection de la nappe phréatique ont fait l'objet d'une attention particulière.

    Il y a lieu de rappeler à ce sujet que:

    - les aires de stationnement des avions ont été réalisées en vue de garantir l'étanchéité;

    - toutes les eaux de pluie tombant sur les aires de stationnement et de circulation des avions, les pistes, les voiries, les parkings voitures, ... sont traitées via des séparateurs d'hydrocarbure. Ces séparateurs d'hydrocarbure sont entretenus périodiquement par des entreprises spécialisées qui produisent un certificat de traitement des déchets;

    - l'ancienne carrière Lemaire a fait l'objet d'un plan de réhabilitation approuvé par l'arrêté ministériel du 18 février 1998. Ce plan de réhabilitation a été étudié en collaboration avec la CILE. Après travaux et encore actuellement, cette réhabilitation fait l'objet d'un suivi technique par un comité d'accompagnement dont la CILE fait partie;

    - la construction d'un parc pétrolier a été étudiée en collaboration avec la CILE;

    - la liaison entre le pipe-line OTAN et le parc pétrolier a été étudiée en collaboration avec la CILE.

    Par ailleurs, en ce qui concerne le déglaçage des pistes et le dégivrage des avions, suivant les renseignements reçus de la SAB qui est chargée de ces opérations, il y a lieu de préciser ce qui suit:

    - pour les pistes, les produits utilisés sont des acétates et des urées (plus rarement). Les acétates, qui ne sont pas des produits dangereux, sont utilisés dans tous les pays. Les urées, dont l'usage n'est plus autorisé dans tous les pays, mais qui est encore autorisé actuellement en Belgique, sont utilisés de façon très limitée;

    - pour le dégivrage des avions, les produits utilisés sont des glycols dont l'usage n'est pas interdit. Dans le cadre de l'allongement de la piste, il est prévu une zone de dégivrage permettant le recyclage des produits.

    Pour les travaux à venir, la SOWAER étudiera et réalisera, en collaboration avec la CILE et les autres services concernés, les nouvelles infrastructures pour que, comme par le passé, les produits dangereux ne puissent pas se répandre dans le sous-sol.

    Enfin, en ce qui concerne le pipe-line, il y a lieu de signaler que, d'une part, la SOWAER n'est pas encore propriétaire de cette installation et que, d'autre part, elle prendra toutes les mesures qui s'imposent en vue de respecter l'environnement. La SOWAER prend actuellement connaissance des éléments techniques de cette installation et envisage dès à présent une série de tests pour permettre une exploitation en toute sécurité.