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Le problème de l’échinococcose alvéolaire.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2003
  • N° : 1 (2003-2004) 1

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  • Question écrite du 07/10/2003
    • de FONTAINE Philippe
    • à HAPPART José, Ministre de l'Agriculture et de la Ruralité

    Pendant de nombreuses années, le renard a été pourchassé car il était souvent porteur d'une maladie particulièrement dangereuse pour l'homme : la rage. De nombreuses campagnes de vaccination systématique ont été menées pour lutter contre ce fléau, si bien que, très vite, la situation s'est considérablement améliorée. De ce fait, on observe aujourd'hui une expansion importante de la population des renards dans nos forêts. On en dénombrerait actuellement 13.500 en Région wallonne, soit deux fois et demi de plus qu'il y a dix ans. Néanmoins, l'animal est de nouveau le vecteur d'une maladie : l'échinococcose.

    Depuis les années 1990, de nombreuses études ont mis en évidence la présence de renards parasités dans notre pays. Il faut dire que le pourcentage de renards infectés varie d'une région à l'autre, suivant un gradient décroissant du sud-est au nord-ouest du pays. On en dénombre par exemple en Ardenne 33 %, dans le Condroz 13 % et en Flandre 2 %. La zone endémique est située au sud du sillon Sambre et Meuse, en particulier au niveau du plateau ardennais. Depuis 1999, sept cas ont été détectés en Belgique.

    Cette maladie est généralement responsable d'une atteinte hépatique parfois décrite comme un cancer d'origine parasitaire. Inoffensive pour le renard, cette maladie peut se révéler dangereuse pour l'homme. Ce dernier peut être contaminé en ingérant des fruits ou des végétaux portant des oeufs du parasite dispersés par le renard. L'échinococcose est une maladie humaine plutôt rare mais fatale en absence de traitement approprié. Quoi qu'il en soit des informations disponibles concernant les taux d'infestation animale, le nombre de cas humains ne permet pas, aujourd'hui, d'estimer à sa vraie mesure le risque d'infection pour les populations vivant en zones d'endémie.

    Malheureusement, la dynamique complexe de transmission de ce parasite reste mal comprise. Les facteurs environnementaux influençant le taux de renards infectés et les conduites à tenir pour prévenir l'infection humaine sont probablement les principales questions à résoudre.

    J'aimerais connaître la position de Monsieur le Ministre à ce sujet. Quels sont les résultats des études récemment effectuées sur l'expansion des populations de renards infectés ? Monsieur le Ministre peut-il m'apporter des informations complémentaires sur l'évolution de la maladie en Région wallonne ? Peut-il également m'informer des mesures prises pour enrayer toute expansion ?