La suppression de lignes de bus en Province de Namur

• Session : 2012-2013
• Année : 2013
• N° : 673 (2012-2013) 1

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• Question écrite du 15/05/2013

  • de MAENE Jean-Claude
  • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
  
  Le 29 avril dernier, Jean-Noel Gaspard annonçait à la presse que le T.E.C. Namur-Luxembourg allait, pour raisons d'économie, supprimer plusieurs lignes de bus.
  
  Déjà la fréquence de certaines lignes a été modifiée, ainsi des bus circulant tôt le matin ou tard le soir ont été supprimés et aujourd'hui, on évoque la suppression de lignes dans les régions de Beauraing, Dinant, Jemelle ou Ciney.
  
  Concrètement, quelles seront les lignes concernées ? Y a-t-il moyen d'infléchir la position du T.E.C. Namur-Luxembourg ?
  
  Une fois encore, ce sont les zones rurales qui vont payer un lourd tribut aux mesures d'économie généralisée de la Wallonie.
  
  Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas que de telles décisions sont en contradiction avec la Déclaration de politique régionale ?
  
  Pour rappel, celle-ci envisageait une amélioration de l'offre de transport public.
  
  Il y est stipulé que :" Les transports publics doivent offrir des alternatives crédibles et concurrentielles à la voiture.
  La politique en la matière doit viser deux objectifs :
  - répondre aux attentes et aux besoins des citoyens ;
  - viser le transfert modal et attirer de nouveaux usagers."

• Réponse du 03/06/2013

  • de HENRY Philippe
  
  La suppression de kilomètres évoquée en Province de Namur dans les régions de Beauraing, Dinant, Ciney et Jemelle fait partie du plan d’économies qui, compte tenu du contexte budgétaire, permettra au TEC Namur-Luxembourg d’équilibrer son budget sur l’exercice 2013. Ce plan d'économies - développé en 2011 pour réduire les dépenses sur certaines lignes de 5 sous-régions de la Province de Namur - n'avait dû être que partiellement mis en application, essentiellement dans la région de Couvin-Mariembourg et sur l'axe Huy-Ciney : les subventions complémentaires dégagées par le Gouvernement wallon en 2011 et 2012 avaient permis de suspendre ce plan d'économies pour les 3 autres régions initialement prévues.
  
  La situation budgétaire actuelle du T.E.C. Namur-Luxembourg nécessite la réactivation de ce plan.
  
  Pour les régions de Beauraing, Dinant, Ciney et Jemelle, il ne s’agit pas en l’occurrence de suppression de lignes, mais bien de parcours ou portions de parcours pas ou très peu fréquentés.
  
  La décision prise par le T.E.C. Namur-Luxembourg en février 2013 repose sur des critères à la fois géographiques et économiques. Régulièrement, en effet, les parcours les moins fréquentés de chaque secteur et de chaque région sont identifiés et analysés afin d’optimiser le réseau et de consacrer les ressources disponibles dans l’intérêt général de la population, là où un minimum d’usagers sont intéressés par le transport en commun.
  
  Il ne faut pas perdre de vue qu’au cours des dernières années, le TEC a été amené à adapter son offre et à faire face à une augmentation fort importante de sa clientèle, principalement aux heures de pointe, sans aucune commune mesure avec l’augmentation des moyens. Pour faire face à la croissance de la demande aux heures de pointe, l'opérateur de transport doit réorienter ses ressources vers les parcours les plus sollicités, dans un objectif de transport du plus grand nombre. Ainsi l’offre du T.E.C. Namur-Luxembourg, même après économies, a augmenté de 1,73 % par rapport à l’offre de référence présente dans les contrats de gestion toujours en cours.
  
  Des formules alternatives telles que le covoiturage et le transport à la demande s’appuyant sur des modèles de taxis sociaux doivent être encouragées à l’avenir pour ne pas maintenir en service des parcours d’autobus excessivement coûteux ne transportant en rural que 2 à 3 voyageurs en moyenne, voire moins.
  
  Conscient de la nécessité de développer des alternatives aux transports en commun « de masse » en milieu rural, j’ai organisé des tables rondes de la mobilité rurale en 2011. Ces tables rondes ont permis de mettre en évidence une multiplicité de solutions de mobilité déjà mises en place et portées par des acteurs divers. La conclusion principale des parties prenantes à ces tables rondes a été la nécessité de créer des centrales de mobilité, à l’échelle régionale et à l’échelle locale, permettant de coordonner l’offre existante et d’élaborer des solutions globales de déplacement pour les citoyens. Une étude est en cours qui permettra à la coordination régionale pilote de voir le jour cet été et à permettre ensuite la mise en place de coordinations locales.
  
  Concernant les économies actuelles, les lignes de la région susceptibles d'être concernées par des suppressions ou des modifications de parcours ou de tronçons sont les suivantes, certaines pouvant être plus touchées que d'autres :
   49    Beauraing-Winenne-Felenne
  166a Jemelle-Houyet
  421   Beauraing-Jemelle
  431   Dinant-Spontin-Yvoir
  430   Dinant-Thynes-Ciney
  128a Ciney-Spontin-Yvoir
  128 s Ciney-Natoye-Spontin
  48    Ciney-Bonsin
  47    Ciney-Custinne (Ver)
  43/1 Dinant-Ciney
  43/2 Ciney- Mont Gauthier
  57/1 Ciney-Chevetogne-Leignon
  57/2 Ciney-Leignon