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Le placement de panneaux antibruit à la rue des Sports à Charleroi

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 495 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 27/05/2013
    • de CORNET Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La rue des Sports était auparavant une des plus belles de Charleroi. Depuis, cette rue est enclavée d’un côté par le stade et le ring de l’autre côté. Aujourd’hui, les riverains subissent le bruit provenant des cinq bandes de circulation du ring de Charleroi. Les nuisances sonores n’ont fait qu’augmenter avec la croissance de la circulation des voitures et des camions.

    Sur l’autre « rive » du ring (rue du Spinois), se trouvent des bâtiments du SPW, du MET, et pourtant cette artère est protégée du bruit depuis un certain nombre d’années!

    Des mesures ont été effectuées en mars 1990 à l’intérieur des maisons en plaçant le microphone de mesures devant les fenêtres ouvertes. Le 2 juillet 1990, une lettre annonçait aux riverains de la rue des Sports que «…la fourniture et la pose d’écrans antibruit absorbants, destinés aux murs de soutènement du R9 à hauteur du Quartier des Sports et de la rue de la Neuville, étaient prévues dans le prochain cahier des charges relatif à la lutte contre la pollution sonore. ». Depuis 1990, rien n’a bougé ! Le délai ne semble-t-il pas assez long à Monsieur le Ministre afin de poser ces écrans antibruits ?

    Un rideau d’arbres, longeant le ring, plantés sur le talus entre la route et la clôture des jardins a été placé, mais n’a jamais été entretenu. Cette légère protection antibruit naturelle est devenue avec le temps, une file d’arbres minces très hauts avec quelques feuilles. Bref, autant dire que ces arbres ne servent quasi plus à rien en matière de barrière antibruit ! Ces arbres auraient dû être recoupés, élagués et on aurait dû évacuer les déchets. Mais rien n’a été fait. Est-ce bien une attitude responsable de la Région wallonne ?

    Un employé de la régie de Marcinelle devait se rendre sur place pour examiner le travail de mise à gabarit des plantations et les demandes d’écrans auraient été transmises à un service spécialisé du ministère de l’équipement et des transports afin de réaliser une étude des incidences sonores.

    Depuis, les riverains de cette rue mènent un combat contre les nuisances sonores et cela dure depuis plus de 20 ans.

    Monsieur le Ministre pourrait-il dès lors me préciser si la région compte bel et bien poser des écrans antibruits sur cette zone et si l’entretien des plantations va être effectué ? Je trouve cela dommageable de faire des promesses aux riverains et de ne pas les tenir malgré leur longue patience.




  • Réponse du 12/06/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Pour ce qui concerne la protection acoustique des voiries gérées par la Direction générale des Routes et des Bâtiments, c’est par la directive 2002/49/CE que la Commission européenne, puis le Gouvernement wallon (par son arrêté du 13 mai 2004), ont introduit une nouvelle approche du bruit dans l’environnement.

    Les niveaux de bruits doivent à présent être calculés (sur base d’une modélisation) à proximité d’une série de zones pouvant être bruyantes (autoroutes, chemins de fer, agglomérations,…) et ce pour tout le territoire. Il ne s’agit donc plus de ne regarder que les quelques plaintes reçues de façon aléatoire par l’un ou l’autre riverain, mais bien de mesurer les nuisances pour tout le territoire régional.

    La mise en œuvre des obligations contenues par cette directive au niveau routier comprend :
    1. l’établissement d’une cartographie stratégique du bruit routier ;
    2. la mise sur pied et le suivi d’un plan d’action visant à réduire cette gêne acoustique ;
    3. l’information au public.

    Les points 1 et 2 sont de la responsabilité de la DGO1 et le point 3 de la DGO3 (portail environnement).

    Le travail s’est découpé en deux phases, l’une concernant les voiries de plus de 6 millions de véhicules par an (la cartographie a été terminée en 2008) et l’autre concernant les voiries de 3 à 6 millions de véhicules par an (le marché va être lancé prochainement).

    Le plan d’action va être établi pour ces deux classes de voiries après approbation des principes de hiérarchisation par le Gouvernement. Une fois ces principes approuvés, la liste hiérarchisée des sites bruyants pourra être fournie.

    L’installation d’écrans antibruits sur le R9 n’a pas été prolongée en vue d’assurer la protection intégrale de la rue des Sports pour des questions de phasages et de financement.

    La SOFICO m’a récemment (16 janvier 2013) confirmé qu’elle dégagerait 40 millions d’euros pour les années 2013 et 2014 afin de réaliser des travaux de réduction des nuisances sonores (par placements d’écrans ou de revêtements plus silencieux).

    Ultérieurement, l’ordre de priorité pour ces investissements devra donc encore être établi et la rue des Sports, le long du R9, ne manquera pas d’être prise en considération en fonction du niveau sonore qui y sera constaté.

    Pour ce qui concerne l’entretien de la végétation, j’adresse immédiatement un rappel à la Direction générale des Routes.