Le volet économique de la reconversion du site Carsid
Session : 2014-2015
Année : 2015
N° : 133 (2014-2015) 1
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Question écrite du 03/03/2015
de CORNET Véronique
à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique
La reconversion du site de Carsid à Charleroi a été décidée sous la précédente législature.
Pour le volet environnemental, l’assainissement du site de Carsid à Charleroi est composé de trois dossiers.
Concernant le premier, appelé « site de la Providence », les travaux d’assainissement menés par Duferco sont terminés. Une phase de postgestion est toujours en cours.
Le deuxième concerne la zone de la future implantation d’un centre de traitement. Après la réalisation d’études de sols et approbation par l’administration, il ressort qu’aucun assainissement n’est requis au droit de cette zone. Seule la mise en place de mesures de sécurité et de suivi est requise.
À propos du troisième, dénommé « Carsid » et implanté à Marcinelle, des travaux d’assainissement y ont été réalisés et sont terminés.
Pour le volet économique, le dossier de la reconversion de ce site ne semble pas évoluer beaucoup.
Parmi les raisons invoquées, Duferco et la Région wallonne sont aujourd'hui sous enquête de la Commission européenne. Certaines aides publiques accordées à la firme privée n’auraient pas été notifiées correctement … Monsieur le Ministre confirme-t-il cela ?
Du coup, le partenariat public-privé (130 millions d'euros avec un apport 50/50) ne se concrétise pas. Est-ce là aussi bien le cas ? La raison est-elle celle-là ?
La SA a donc rentré des permis de démolition de l'ancien site sidérurgique et cela, seule.
Pour faire face à ces frais, Duferco va solliciter l'intervention de la Région wallonne sous la forme d'un prêt.
Monsieur le Ministre a-t-il eu des contacts récents avec Duferco ? A-t-il été saisi de cette demande ? La Région va-t-elle y adhérer ?
Réponse du 11/06/2015
de MARCOURT Jean-Claude
Lors de la fermeture de l’activité sidérurgique sur la Porte Ouest, le groupe DUFERCO a confirmé sa volonté de s’impliquer dans la reconversion du site et d’y développer de nouvelles activités industrielles.
Cette volonté s’était déjà exprimée en 2008, lors de la décision de fermeture de la cokerie. C’est dans ce contexte que DUFERCO avait réalisé le projet de centrale électrique sur le terrain nord du site.
Suite à l’annonce de la fermeture du site sidérurgique, le Gouvernement s’est engagé à mobiliser des fonds. Ceux-ci ont pour fin de réhabiliter le site et de financer un fonds d’investissement visant à soutenir de nouvelles activités industrielles. Une société spécifique a été constituée pour financer la réhabilitation de la zone. En ce qui concerne le fonds d’investissement, il a été créé en 2014, par un partenariat entre DUFERCO et SAMBRINVEST.
La mise en œuvre du plan de réhabilitation a cependant été retardée par la volonté d’inscrire ce plan dans le schéma directeur de la Ville. Ce dernier a évolué au fil du temps. Le dernier schéma arrêté semble privilégier 3 zones distinctes :
1. Une zone de reconversion urbaine mixte, comprenant des logements, des espaces publics, des bureaux à proximité de la gare de Marchiennes, et plus à l’est, un parc pour les PME.
2. Une zone de 9 hectares, située au nord entre la route nationale 90, le métro et la ligne ferroviaire 260, et au sud, la Sambre. Cette zone, initialement identifiée pour accueillir une activité de recyclage, au vu de sa situation privilégiée en matière logistique et de son accès à la voie d’eau, serait à présent réservée pour améliorer le visuel de la N90 en tant qu’entrée sur la Ville.
3. Une zone située entre Thy Marcinelle et Industeel, réservée à des activités industrielles.
Par ailleurs, des réflexions sont toujours en cours quant à l’opportunité du maintien d’une partie des outils sidérurgiques au titre de Patrimoine, notamment le HF4.
Le Comité du Patrimoine a remis son rapport concernant les équipements du Patrimoine qu’il souhaite voir conserver. Ce rapport doit être présenté incessamment au Conseil communal.
En ce qui concerne le Fonds d’investissement, constitué en mai 2014, il poursuit l’examen de divers projets essentiellement dans le domaine de l’économie circulaire : un premier projet consiste en un centre de traitement de terres offrant toutes les filières techniques de traitement. Il devait s’implanter entre la N90 et la Sambre, ce qui ne paraît plus possible actuellement, compte tenu du nouveau schéma directeur.
Deux autres projets sont à l’examen : - - le premier dans le domaine de la chimie verte, avec le recyclage de plastiques en produits pétroliers à haute valeur ajoutée, - - le second portant sur la fabrication de briques crues.
Les engagements du public et du privé ont donc non seulement été tenus, mais sont, de plus, déjà partiellement concrétisés. Il convient à présent d’arrêter définitivement le schéma directeur d’aménagement du territoire afin de pouvoir mettre en œuvre le plan de réhabilitation.