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La mise en place d’une navette fluviale à Liège

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 224 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/11/2016
    • de DEFRAIGNE Christine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Une navette fluviale à vocation touristique, subsidiée par la Ville de Liège et la Province, a vu le jour cette année. Le bilan est bon. Elle a remporté un franc succès auprès des utilisateurs.

    Le projet du tram est retardé, mais la mobilité liégeoise reste compliquée  : il faut désengorger les quais et améliorer l’offre des transports en commun.

    Cette navette fluviale pourrait devenir un véritable mode de transport à part entière, à l’instar des navettes «  batobus  » parisiennes qui partent toutes les 20 minutes et desservent neuf stations. L’échevin de la Mobilité liégeois, interrogé sur le sujet au conseil communal du 24 octobre 2016, semble décidé à développer la navette fluviale existante.

    La Région a-t-elle déjà investi dans ce type de projet  ? Compte-t-elle se pencher sur le cas liégeois  ? Dans quelle mesure le Gouvernement pourrait-il intervenir  ?

    Concernant le trajet emprunté par cette navette, si elle remplit un nouveau rôle de transport de passagers, il pourrait être revu pour desservir un maximum d’endroits, notamment les futurs quartiers de Coronmeuse, Bavière en prolongeant le trajet jusqu’au quartier des Vennes.
  • Réponse du 07/12/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La navette fluviale liégeoise est une initiative touristique de la Ville de Liège et d’un partenaire privé souhaitant exploiter le potentiel touristique urbain à Liège.

    Cette navette, dont la saison a pris fin au terme du mois d’octobre, proposait un trajet d’environ 2 km de longueur desservant trois stations, le tout en environ 20 minutes de navigation, soit une vitesse commerciale fort faible de l’ordre de 6 km/h. Le coût d’un trajet (aller simple) pour le touriste est de 2 euros. Le bilan fait état de 30 000 personnes transportées durant la saison, soit en moyenne 200 par jour.

    Je rappelle, à titre de comparaison, que sur l’axe bus parallèle, le TEC transporte chaque jour ouvrable de 60.000 à 75 000 voyageurs.

    Par ailleurs, je me permets de rappeler que desservir par navette fluviale le site de Bavière, situé sur la Dérivation, ou le quartier des Vennes, situé sur l’Ourthe (dont les berges, de plus, ne se prêtent pas à l’accostage de bateaux) n’est pas possible puisque ces cours d’eau sont non navigables.

    Pour ma part, j’estime, sans nier le caractère très agréable de trajets sur cette navette fluviale, que cette offre relève de la sphère du tourisme : ni les tarifs appliqués, ni les caractéristiques en termes de vitesse commerciale ne sont réellement compétitifs avec ceux du réseau des TEC, moins encore lorsque les projets en cours de modernisation de ce réseau produiront leurs effets.

    J'invite donc l'honorable membre à interroger mon collègue en charge du Tourisme sur un soutien ou une extension éventuelle de ce service saisonnier. Inclure ce service dans l’offre de transport public imposerait que ses promoteurs acceptent la validité des titres TEC, ce qui me paraît peu probable puisque la toute grande majorité des clients du TEC disposent d’un abonnement dont la recette par trajet est de très loin inférieure à 2 euros par trajet.