/

Friches industrielles - Sites à risque élevé - Usinac à Tournai.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2005
  • N° : 40 (2005-2006) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 23/11/2005
    • de DELANNOIS Paul-Olivier
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Parmi les 3.500 friches industrielles, la Société publique d'aide à la qualité de l'environnement a identifié, à ce jour, 253 sites « à risque élevé », soit sur la base d'études (pollution avérée), soit à partir de l'analyse de l'activité historique du site (pollution suspectée) .

    Parmi ces sites, on peut relever celui d'Unisac à Tournai.

    Monsieur le Ministre pourrait-il m'indiquer si la commune a été informée de la situation et quelles sont les mesures qu'il compte prendre à court, moyen et long terme afin de remédier à ce constat ?
  • Réponse du 12/12/2005
    • de LUTGEN Benoît

    Aujourd'hui, sur la base d'un inventaire évolutif réalisé par la SPAQuE, nous devons constater que la Wallonie compte 6.000 sites potentiellement pollués, dont 3.500 friches industrielles et 2.500 dépotoirs.

    De manière à objectiver les décisions d'interventions sur les sites les plus pollués, j'ai demandé à la SPAQuE d'établir une liste de sites prioritaires parmi les sites repris dans l'inventaire. Ce travail, aujourd'hui à ma disposition, est le résultat de l'exploitation de données descriptives et analytiques sur ces sites.

    Parmi les 3.500 friches, la SPAQuE a identifié 253 sites à « risque élevé » sur la base d'études (pollution avérée) ou de l'activité historique (pollution suspectée).

    Les sites et leur domaine d'activité afférent sont comptabilisés de la manière suivante :

    - 95 sites métallurgiques ;
    - 51 usines chimiques ;
    - 41 verreries ;
    - 21 sites pétro-chimiques ;
    - 17 centrales électriques ;
    - 16 cokeries et usines à gaz ;
    - 12 usines céramiques.

    La question de l'honorable Membre concerne une friche industrielle.

    En ce qui concerne les friches, comme précisé ci-avant, au stade de l'inventaire, hormis pour les 80 sites déjà caractérisés, les priorités d'actions sont définies sur la base de l'ancienne activité connue sur les sites. A chaque activité, la SPAQuE a attribué, par principe de précaution, un degré de suspicion d'impact de cette activité sur l'environnement selon quatre catégories répertoriées de A à D.

    Dès lors, au stade de l'inventaire, un site qui est repris dans la catégorie A « site à risque élevé », signifie que la suspicion d'impact sur l'environnement est forte compte tenu de l'activité historique. Ces sites méritent donc une attention particulière.

    Le site que l'honorable Membre évoque, à savoir le site UNISAC à Tournai, est repris dans la catégorie A.

    Par ailleurs, en complément à ce classement réalisé sur la base de l'activité industrielle antérieure ou de résultats d'études de caractérisation, la SPAQuE a intégré des critères dits « socio-économiques », qui permettent d'appréhender l'influence du site sur la population et le développement territorial. Ce classement a permis d'établir une liste de sites prioritaires.

    Compte tenu des informations dont dispose la SPAQuE, il n'y a actuellement aucun élément avéré qui nécessiterait la réalisation d'une action de remédiation dans l'urgence sur cette friche industrielle. Le site est toutefois sous monitoring visuel. Dès lors qu'un élément nouveau significatif viendrait à être observé, une étude d'orientation pourrait toujours être envisagée. Par ailleurs, le site ne figure pas parmi les sites les plus préoccupants répertoriés dans la liste des sites prioritaires.

    Enfin, le site doit être connu des autorités communales puisque, selon les informations communiquées par la SPAQuE, les agents communaux sollicités dans le cadre de l'actualisation de l'inventaire en 2001 l'ont recensé. En effet, comme le prévoyait la procédure de communication de ces informations à la SPAQuE et à la DGATLP, la fiche correspondant au site a dû être validée par l'autorité communale.