à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
L’APAQ-W, via différentes campagnes promotionnelles, a pour objectif de mettre en évidence les maîtres boulangers-pâtissiers qui privilégient les matières premières wallonnes et locales afin de sensibiliser le consommateur à acheter chez eux.
L’APAQ-W nous explique que la profession de boulanger est réglementée tant au niveau de son accès qu’au niveau de la confection du pain (la composition, teneur en sel, poids, prix,…). Pour différencier le pain industriel du pain confectionné par un maître boulanger-pâtissier, une charte a été créée. Cette charte montre les véritables engagements de celui-ci au travers de ses compétences professionnelles.
À la lecture de cette charte sur le site internet www.maître-boulanger-patissier.be, plusieurs questions me viennent à l’esprit.
Un contrôle régulier des boulangers arborant cette distinction est-il effectué afin de s’assurer que ceux-ci en respectent bien les conditions ?
Sachant que l’APAQ-W met en évidence les produits du terroir wallon, une utilisation de ces produits locaux est-elle une condition sine qua non à l’obtention de ce titre de maître boulanger-pâtissier ? Je n’ai pas vu que ceci était explicitement mentionné dans la Charte.
Monsieur le Ministre a-t-il constaté (ou non) un engouement de la profession pour se diriger vers ce type de fabrication de pains et pâtisseries ?
En ce qui concerne les clients, a-t-il constaté une tendance à se tourner vers ce type de fabrication traditionnelle ?
Réponse du 19/07/2018
de COLLIN René
L’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) transmet annuellement la liste des Maîtres-Boulangers-Pâtissiers aux membres du Conseil d’administration de la Fédération francophone de la boulangerie, pâtisserie, confiserie, chocolaterie et glacerie qui délibèrent sur la qualité dudit Maître-Boulanger-Pâtissier.
Après avoir analysé les candidatures, le Président de la Fédération désigne les Maîtres-Boulangers-Pâtissiers éligibles qui disposeront d’un blason métallique de reconnaissance du titre.
Afin de garantir le savoir-faire du Maître-Boulanger-Pâtissier il y a d’une part la dénomination de l’artisan et d’autre part le concept de dépôt dont le gérant du dépôt achète le pain chez un artisan reconnu.
Dans la charte du Maître-Boulanger-Pâtissier, il est mentionné qu’il doit produire et commercialiser des spécialités dont des produits tels que des pains, viennoiseries, pâtisseries, confiseries réalisés avec des matières premières locales comme, notamment pour les plus connus, la tarte au riz dans la région de Verviers, le pain d’épeautre en Ardenne, le pâté gaumais en Gaume, la tarte au sucre dans la province du Hainaut, la tarte al djote à Nivelles, les avisances dans la province de Namur.
Une partie des boulangers achètent les matières premières comme le lait, les œufs, le beurre, les fruits d’été chez les producteurs et commercialisent également du miel, de la confiture, du fromage, de la pâte à tartiner produits par les producteurs locaux. Ces produits locaux sont des produits complémentaires à la consommation de pain.
Il est clair que la Wallonie doit poursuivre son engagement dans la valorisation de matières premières agricoles. Raison pour laquelle j’ai adopté l’an dernier le plan de développement des céréales à destination de l’alimentation humaine et que je soutiens les démarches de reconnaissance de produits de qualité.
Je suis convaincu que nous avons tous un rôle à jouer pour la valorisation de nos produits agricoles et que nous devons être actifs afin de répondre toujours plus aux attentes des consommateurs de plus en plus demandeurs de produits locaux.