/

Le nombre d’hôtels en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 639 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/07/2018
    • de GODFRIAUX Jordan
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    On pouvait lire dans un récent article de presse qu’il y avait 477 hôtels en Wallonie, dont 255 seulement officiellement reconnus, c’est à dire qui détiennent l’attestation incendie.

    Il manquerait des hôtels pour répondre à une certaine demande, principalement celle d’une clientèle d’affaire prête à dépenser en moyenne davantage qu’une clientèle de touristes.

    L’offre en Région wallonne est par contre bien développée en ce qui concerne les gîtes et maisons d’hôtes.
    Vingt millions d’euros ont été inscrits sur cinq ans dans le Plan wallon d’investissements pour soutenir les hôtels de petite taille.
    Face à ce constat, plusieurs questions me viennent à l’esprit.

    Que compte faire Monsieur le Ministre pour que les hôtels non reconnus se mettent en ordre rapidement afin de donner aux visiteurs potentiels une image rassurante ?

    Pourquoi 47 % des hôtels, c’est-à-dire près de la moitié des hôtels wallons, se retrouvent-ils dans une situation de « non-conformité » ? Y a-t-il un problème d’inadéquation entre les règles et la réalité ?

    Que pourrait faire la Région pour rendre les petits hôtels plus rentables et attractifs ?

    Pense-t-il que seul un subside leur permettra de sortir la tête hors de l’eau et de pérenniser leurs activités ?

    Combien d’entre eux ont déjà fait appel à la Région pour obtenir un subside en 2017 ?

    Les 6 700 gîtes et maisons d’hôtes sont-ils pour lui une sérieuse concurrence à ces petits hôtels ?

    On voit souvent les mêmes grands groupes étrangers en Wallonie redresser des hôtels sur le déclin ou sortir de terre de nouveaux établissements.

    Ces grands hôtels de plus de 45 lits peuvent-ils également bénéficier de subventions ?
  • Réponse du 19/07/2018
    • de COLLIN René
    Le paysage hôtelier wallon est indéniablement en mutation pour plusieurs raisons, particulièrement pour les petites structures hôtelières : difficultés pour répondre aux attentes de la clientèle, respect des normes en matière de sécurité-incendie (SI), manque de réactivité face à la concurrence et aux nouveaux produits...

    Afin de soutenir le secteur et de pérenniser leurs activités, j’ai envisagé plusieurs initiatives conjointes :
    - Dans le cadre du Plan wallon d’Investissement (PWI), un axe est spécifiquement dédié à l’hôtellerie. Prochainement, le Commissariat général au Tourisme (CGT) va lancer pour l’hôtellerie une étude d’identification des besoins et des recommandations à apporter à ce secteur.
    - La nouvelle grille de classement Hotelstars Union (HSU) devrait permettre une adaptation nécessaire par rapport aux exigences de la clientèle.
    - Le nouveau Code wallon du Tourisme (CWT) oblige tout hébergement touristique à effectuer une déclaration d’exploitation auprès du CGT. Ce qui permettra d’avoir une meilleure connaissance de l’étendue du parc hôtelier, reconnu ou non par le CGT, et un meilleur contrôle du respect des normes de SI étant donné que l’exploitant s’engage à détenir une attestation de SI.
    - le CGT intensifiera son travail de sensibilisation à la démarche Wallonie Destination Qualité (WDQ), véritable outil de professionnalisation potentiellement intéressant pour le secteur hôtelier, via notamment les modifications envisagées à la grille de classement HSU dont la nouvelle formulation devrait intégrer la démarche WDQ.

    Concernant la concurrence avec les hébergements de terroir, certains hôteliers déclarent subir celle-ci des chambres d’hôtes, considérant qu’ils ne bénéficient pas des mêmes contraintes sur le plan règlementaire et fiscal. Il me semble que cette concurrence ne touche que certains types de structures particulièrement celles situées à la campagne d’une part, et que, d’autre part, la diversification de l’offre répond aux attentes des touristes.

    Enfin, à propos des aides financières accordées par le CGT, 73 subventions ont été payées en 2017 au secteur hôtelier pour un total de 1.783.516 euros. Tous les hôtels reconnus ont droit à des subventions, fonction de leur capacité :
    * 6 à 20 chambres : 75.000 euros/3 ans
    * 21 à 40 chambres : 85.000 euros/3 ans
    * + de 40 chambres : 100.000 euros/3 ans