à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
La nationale 633, entre Poulseur et Esneux est un axe de circulation important pour les habitants de la vallée de l’Ourthe. Cette chaussée, bordée par des rochers, est régulièrement victime d’éboulements. Si les causes de ceux-ci peuvent varier, érosion ou exploitation de carrière, les risques liés aux rochers sont clairement connus depuis plusieurs années.
Ainsi, en 2004, les autorités communales de Comblain-au-Pont et l’administration régionale convenaient déjà de la nécessité de sécuriser les parois.
Suite au dernier éboulement, la voirie a été fermée afin de pouvoir réaliser la pose d’un filet de sécurité, un délai de deux mois est évoqué afin de pouvoir commander, réceptionner et placer ce filet. Durant ce laps de temps, la voirie restera fermée. Monsieur le Ministre confirme-t-il ce calendrier ?
La responsabilité de l’exploitant de la carrière est mise ici en cause. Confirme-t-il l’information ? L’ensemble du coût des travaux sera-t-il à sa charge ?
Plus largement une sécurisation de l’ensemble de ce tronçon ne devrait-elle pas être mise à l’ordre du jour ?
En 2004, un bureau d’études proposait deux solutions : l’une consistant à écarter la route du pied de la paroi (estimée alors à 5 millions d’euros) et l’autre à poser des filets sur la falaise (estimée alors à 1,5 million d’euros).
Ces deux options ne devraient-elles pas être à nouveau étudiées et l’estimation du coût de chacune d’entre elles actualisée ?
Réponse du 10/12/2018
de DI ANTONIO Carlo
Suite à la chute d’un rocher sur la N633, cette voirie a été fermée à hauteur d’Esneux par une décision de police et par les autorités communales, en concertation avec l’administration des routes.
Les experts de la Géotechnique de la DGO1 ont analysé la situation et ont conclu que le problème proviendrait d’une carrière située en haut de la paroi rocheuse.
La Direction des routes de Liège de l’administration des routes a ainsi mis en demeure le carrier concerné, et ce afin qu’il sécurise les lieux.
Pour ce faire, il lui a été demandé : - d’éloigner ses stocks de pierres de la paroi ; - et de sécuriser rapidement la voirie par la pose d’éléments de retenue en béton rehaussés de treillis.
Cette mise en demeure s’accompagne d’un certain délai d’intervention pour le carrier. Toutefois, ce 29 novembre, le carrier a averti l’administration qu’il ne réaliserait pas les travaux de sécurisation requis, car il estime ne pas être responsable de ces éboulements.
La Direction des routes de Liège avait envisagé ce refus et, afin d’être réactive, avait déjà consulté plusieurs entrepreneurs via un marché public. Suite à ce refus, la commande pour réaliser ces travaux a été envoyée à l’entrepreneur ayant remis l’offre régulière la plus basse.
Ce chantier va donc pouvoir débuter rapidement afin que la circulation soit rétablie rapidement, vraisemblablement fin décembre.
Le plus urgent est la remise en circulation sur la voirie. En ce qui concerne la responsabilité du problème et la prise en charge des frais de cette réparation, l’administration des routes fera le nécessaire pour récupérer les montants, au besoin au travers d’une procédure judiciaire.
Concernant Comblain-au-Pont, suite aux conclusions d’un Bureau d’études, une sécurisation a été réalisée au pied de la paroi.
À noter que divers travaux de sécurisation sont menés le long du réseau, chaque année, par les Directions territoriales gestionnaires avec l'appui technique de la Direction de la géotechnique de la DGO1. Ces travaux sont d'ampleur très diverse et concernent tant des parois rocheuses étendues que des éboulements localisés.