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La réorientation du secteur de l'événementiel

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 141 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 30/11/2020
    • de DEVIN Laurent
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le secteur de l'événementiel est l'un des plus touchés par la crise de la Covid-19. Plus de spectacles ni de salons, pas plus que de mariages ni de festivals, depuis des mois, et l'avenir semble encore très incertain.

    Pour s'en sortir, certains ont choisi carrément de se réinventer, en optant pour un nouveau métier qui prête son concours, de façon utile, à la gestion de la pandémie. Une mutation doublement profitable donc.

    À Écaussinnes, dans la région du Centre, une société active dans l'événementiel et spécialement les concerts et les festivals, s'est ainsi lancée dans l'installation d'unités destinées au secteur médical, qui prennent la forme de tentes opérationnelles démontables, en extérieur.

    Avec le concours de ses habituels sous-traitants spécialisés dans les installations électriques, l'alimentation en son et lumière, et la plomberie, qu'elle a recontactés, l'entreprise a dernièrement réalisé un nouveau bloc de soins au CHR de Verviers. Elle avait déjà prêté son concours à la mise en place d'un centre de testing à Bruxelles ainsi qu'à une série d'actions ponctuelles comme la distribution de repas par exemple.

    Quel regard porte Monsieur le Ministre sur la réorientation professionnelle, provisoire ou à plus long terme, à laquelle sont contraints certains acteurs issus de secteurs très impactés par la crise sanitaire ?

    D'autres collaborations de la sorte sont-elles imaginables, dans ou hors du contexte de la crise de la Covid-19 ?
  • Réponse du 21/12/2020
    • de BORSUS Willy
    Les indépendants et entreprises qui évoluent dans le secteur événementiel au sens large subissent en effet de plein fouet l’impact de la crise liée à la Covid-19, et ce depuis 9 mois maintenant.

    La dernière enquête ERMG publiée ce 15 décembre le confirme, pour le neuvième mois consécutif, la baisse du chiffre d’affaires s’est maintenue à près de 80 % dans le secteur des arts, spectacles et services récréatifs.

    Je suis particulièrement admiratif quant à la volonté de ces entrepreneurs empreints de courage de ne pas baisser les bras en ces temps pourtant tellement difficiles, et quant à leur faculté à véritablement se réinventer en cette période, que ce soit de manière temporaire comme l’honorable membre l’indique, mais également pour certains, pour prendre la décision d’un changement de cap professionnel sur un plus long terme.

    Je tiens à souligner qu’il existe en effet certaines opportunités sur le marché du travail pour permettre à ces personnes de se découvrir de nouvelles compétences.

    Comme j’ai déjà pu l’évoquer, la question de l’adéquation des compétences et du capital humain est essentielle. Renforcer la formation et l’adapter davantage aux besoins réels de nos entreprises sera un enjeu majeur de la relance, car il n’existera pas de relance sans des compétences disponibles.

    En 2020, à l’instar de ma collègue Christie Morreale en charge de l’Emploi, j’ai pu soutenir les opérateurs de la formation sous ma tutelle afin d’augmenter le volume de formation, mais également orienter davantage celle-ci vers les métiers en pénurie et les métiers d’avenir.

    L’IFAPME et les centres de compétences sont disponibles pour soutenir les reconversions professionnelles.