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Les poubelles connectées

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 132 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 02/12/2020
    • de MAUEL Christine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La digitalisation touche de plus en plus d'aspects de notre quotidien. D'ailleurs, la gestion des déchets en fait partie puisque de nombreux projets et initiatives ont été mis en place en ce sens, notamment les poubelles connectées.

    Grâce à un panneau photovoltaïque qui alimente un mécanisme de compression des déchets, la capacité des corbeilles est six fois plus importante. De plus, via un système informatique de transmission des données de remplissage, la centrale de collecte des déchets est alertée lorsque la poubelle est remplie afin qu'une vidange soit effectuée. L'ouverture et la fermeture des corbeilles peuvent également s'effectuer à distance. Cette technologie permet donc une meilleure gestion des déchets.

    En 2018, 4 communes pilotes - Namur, Juprelle, Les-Bons-Villers et La Calamine - avaient testé cette nouvelle technologie. Le but du projet « poubelles connectées » était, sur la base d'analyse des données, d'optimiser les tournées, de supprimer des poubelles inutiles ou d'augmenter la capacité de certains lieux. L'ASBL Be WaPP, à l'origine du projet, a, d'ailleurs, reçu l'Agoria Smart City Award Living 2019 récompensant le meilleur projet belge dans le domaine des bâtiments intelligents et des quartiers durables.

    Dans plusieurs villes et villages de Wallonie, des « poubelles intelligentes » sont désormais installées.

    Madame la Ministre peut-elle faire un bilan au niveau wallon à propos des poubelles connectées ?

    Quels retours a-t-elle des acteurs locaux au niveau de la maintenance, mais aussi des budgets communaux consacrés à ces corbeilles ?

    Au niveau de la gestion des déchets, quels autres projets ou initiatives connectés sont en cours ?
  • Réponse du 02/12/2020
    • de TELLIER Céline
    Le projet-pilote mené par Be WaPP dans quatre communes wallonnes (Namur, Juprelle, Les Bons Villers et La Calamine) a permis de mettre en évidence les forces et les faiblesses de cette technologie innovante.

    La mise en place de ces nouvelles technologies implique des changements organisationnels importants, qui nécessitent aussi une formation continue des opérateurs. Il ne faut pas sous-estimer le facteur humain ni ses résistances aux changements.

    Les composants électroniques des capteurs installés dans les poubelles publiques ont été mis à rude épreuve, car ils ont dû résister aux aléas climatiques, à la brutalité de l’utilisation de certaines poubelles, mais aussi à des actes de vandalisme.

    Cela étant, le projet-pilote a permis d’identifier les possibilités d’optimiser :
    - l’implantation des poubelles dans l’espace public, en tenant compte de l’évolution du taux de remplissage des poubelles en temps réel ;
    - les tournées de collecte des déchets, en adaptant les fréquences de vidange en fonction du taux de remplissage des poubelles.

    Actuellement, la quasi-totalité du projet est financée par l’ASBL Be WaPP.

    S’il est démontré qu’une telle technologie peut améliorer la propreté publique, tout en facilitant le travail des opérateurs de collecte et en réduisant leur empreinte environnementale (en limitant les trajets inutiles par exemple), il faudra alors mettre en perspective les surcoûts liés à cette nouvelle technologie (coût des puces et de leur maintenance par exemple) et les gains enregistrés au niveau opérationnel.
    Les pouvoirs locaux pourront ainsi choisir en connaissance de cause de s’engager dans la voie de l’innovation ou pas.
    Le projet-pilote est toujours en cours. De nouveaux capteurs (moins chers, moins dépendants des aléas climatiques et plus résistants), de nouvelles batteries recyclables moins sujettes au vandalisme et un système GPS plus facile d’emploi pour guider les opérateurs de collecte dans leur tournée seront testés dans les prochaines semaines.