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L'adéquation entre les référentiels de formation de l'IFAPME et les stages dans certaines filières

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 157 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 10/12/2020
    • de EVRARD Yves
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le monde évolue spécialement dans le monde des métiers manuels et de la construction : les techniques se spécialisent, les besoins changent, les demandes se diversifient. On assiste à l'émergence de nouveaux métiers et en parallèle à de nouvelles filières de formation : c'est le cas par exemple du métier d'installateur de panneaux photovoltaïques. De nombreuses sociétés se sont spécialisées dans ce domaine et offrent aujourd'hui la possibilité de former de jeunes apprenants.

    D'un retour de terrain, il me revient que certains jeunes auraient des difficultés à faire valider leur stage dans une telle entreprise au motif que la formation en section toiture de l'IFAPME nécessite une expérience plus large de couvreur, ce que l'entreprise en question ne peut offrir.

    On assiste ici à un vrai dilemme : d'une part la possibilité pour un jeune d'effectuer un stage dans une filière qui lui offrira à moyen terme un emploi assuré dans un métier d'avenir et d'autre part, l'impossibilité pour lui d'accéder à ce stage, car il ne rentre pas dans les critères définis par la section visée.

    Alors qu'aujourd'hui, les difficultés à recruter et à motiver nos jeunes à s'insérer dans une filière technique sont bien réelles, une certaine souplesse dans les règles établies ne devrait-elle pas primer ?

    Existe-t-il des pistes d'accommodement pour faire correspondre une offre de stage à un référentiel de formation à l'IFAPME ?

    Une adaptation des référentiels de section est-elle possible et/ou envisagée ?
  • Réponse du 22/12/2020
    • de BORSUS Willy
    Lorsque l’IFAPME met en place une formation en alternance dans le secteur de la construction ou dans un autre secteur, il est tenu de respecter les profils de métier établis par les secteurs professionnels et les profils de formation établis par les opérateurs au sein du Service francophone des métiers et des qualifications (SFMQ) qui est régi par l'accord de coopération conclu le 29 octobre 2015 entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française.

    Aujourd’hui, la pose de panneaux photovoltaïques est intégrée dans le profil de formation et le profil de métier de couvreur. Cette activité est reprise dans une des neuf activités clés du métier. Elle concerne la pose des équipements de toiture (panneaux solaires, paratonnerre, antennes, anti-pigeons, échelles de neige …).

    Le métier d’installateur de panneaux photovoltaïques ne fait donc pas l’objet à ce jour d’un profil de métier spécifique établi par le secteur au sein du SFMQ.

    Ce métier se situe aussi à la croisée entre deux secteurs d’activité, le secteur de la construction et le secteur de l’électricité.

    Ainsi, les compétences liées à l’installation de panneaux photovoltaïques sont reprises dans les formations de couvreur du réseau de l’IFAPME tant en apprentissage qu’en formation de chef d’entreprise. Parallèlement, un cours lié aux systèmes de production d’électricité verte est repris dans la formation d’électricien résidentiel en apprentissage et en formation de chef d’entreprise.

    Concernant l’agrément des entreprises par l’IFAPME pour le métier de couvreur, l’entreprise doit être enregistrée pour les activités de la toiture et de l’étanchéité.

    De manière générale, l’IFAPME agrée une entreprise avec une certaine souplesse. La majorité des activités du métier doit être réalisée par l’entreprise. Cela peut en effet poser des difficultés lorsque les entreprises sont spécialisées dans un domaine précis qui ne représente pas une part importante du métier visé par la formation.

    Dans la ligne des objectifs de la déclaration de politique régionale, des solutions devraient se profiler dans le cadre des travaux initiés par le Gouvernement wallon d’une part, au travers de la nouvelle dynamique de formation professionnelle qui se met en place en soutien à la relance de l’économie et d’autre part, dans le cadre des travaux liés à la réforme de l’alternance.
    Dans l’immédiat, j’ai demandé à l’IFAPME de relayer cette situation problématique vers les deux secteurs d’activité concernés.

    Un des défis majeurs de la formation professionnelle est de s’adapter constamment à l’évolution rapide des métiers et des compétences sur le marché du travail. J’y suis particulièrement attentif.