L'étude de Sciensano sur le suicide durant la crise consécutive à la Covid-19

• Session : 2020-2021
• Année : 2020
• N° : 93 (2020-2021) 1

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• Question écrite du 10/12/2020

  • de GARDIER Charles
  • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
  L'institut belge de santé publique Sciensano a récemment rendu publics les résultats d'une vaste enquête, menée sur la santé des Belges durant la désormais tristement célèbre crise consécutive à la pandémie de la Covid-19.
  
  Cette enquête a mis en lumière les conséquences indirectes de l'épidémie sur la vie des citoyens. La conclusion la plus inquiétante concerne sans aucun doute les statistiques de la santé mentale des Belges. Il en ressort que 8 % des personnes interrogées ont indiqué avoir sérieusement pensé à mettre fin à leurs jours au cours des trois derniers mois. Plus alarmant encore, 0,4 % du panel interrogé déclare avoir tenté de commettre l'irréparable.
  
  Ce sont plus de 2 000 cas par an recensés sur le territoire belge. D'après l'OCDE, la Belgique est un très mauvais élève en la matière : le suicide est la première cause de mortalité chez les Belges entre 15 et 44 ans, et de manière générale, la Belgique comptabilise 15,9 suicides pour 100 000 habitants, devançant de très loin la France (13,1), les Pays-Bas (10,5) et l'Allemagne (10,2).
  
  Madame la Ministre a-t-elle, je n'en doute pas, pris connaissance des conclusions de cette étude ?
  
  Mais à la lumière de celle-ci, j'ai quelques questions.
  
  Observe-t-on une augmentation du nombre de suicides en Wallonie sur les 10 dernières années ?
  
  Peut-elle dans un premier temps me présenter brièvement ce qui est d'ores et déjà mis en place pour lutter contre le suicide en Wallonie ?
  
  Et dans un deuxième temps, la prévention faisant partie intégrante de ses compétences, une intensification de la capacité de prévention du suicide est-elle à l'ordre du jour ?