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La fermeture du circuit de motocross de Lierneux

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 44 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 10/12/2020
    • de EVRARD Yves
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    J'avais interrogé Monsieur le Ministre voici quelques semaines sur la situation difficile des amateurs de motocross qui ne trouvent plus d'espace leur permettant de pratiquer leur sport.

    L'actualité récente de la décision du bourgmestre de fermer le seul circuit accessible en Wallonie, en raison d'une plainte émise par un seul riverain, confirme une nouvelle fois la problématique des pratiquants de sports moteurs en l'occurrence du motocross. Le problème n'est pas nouveau puisque malgré les effets d'annonces spectaculaires de ses prédécesseurs (un terrain par province), rien n'a évolué au niveau de l'offre que du contraire.

    Contrairement à ce que d'aucuns pensent, ce sujet concerne et sensibilise de nombreuses personnes. On a pu en effet observer que l'annonce sur le web de cette fermeture a été partagée plus de 2 000 fois par les internautes qui témoignent de leur désarroi.

    Lors de ma précédente question en mars dernier, je l'avais questionné sur l'avenir de deux projets : celui de Bassenge et celui de Lierneux pour lequel le principal problème résidait dans le financement de l'étude d'environnement estimée à 30 000 euros. Il avait alors privilégié de promouvoir le dossier le plus avancé, à savoir Bassenge.

    Des avancées ont-elles pu être réalisées ?
    Cas échéant, quelles sont-elles et pouvons-nous espérer une concrétisation proche ?

    Nonobstant le projet Bassenge, existe-t-il encore une possibilité pour débloquer la situation du dossier de Lierneux ?

    Il sait que nombre de clubs se sont littéralement ruinés dans le financement d'études d'incidence qui sont condamnées à l'avance par un cadre appliqué de manière très restrictive sans réelle volonté d'aboutir et de proposer des solutions.

    Je reste convaincu qu'avec un peu de bonne volonté, il est possible de dégager des solutions raisonnables.

    Ce genre de projet s'inscrit pourtant dans la nouvelle dynamique insufflée en matière d'infrastructures sportives à savoir des conditions de supracommunalité, satisfaire les besoins non rencontrés et réfléchir de manière globale à l'accès de ce sport au plus grand nombre.

    À ce sujet, a-t-il été sollicité par la FMB ?

    Lui a-t-elle adressé une demande ?

    Des réunions ont-elles été organisées ?

    Ne pense-t-il pas qu'il serait intéressant de relancer un groupe de travail avec ses homologues de la FWB afin de définir une stratégie afin d'aboutir à un minimum de résultats concrets ?
  • Réponse du 18/12/2020
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Je suis bien au fait de la pénurie de circuits de motocross permanents en Wallonie, dénoncée par le secteur depuis plusieurs années alors même que la Belgique a formé de grands champions. Depuis plusieurs années, Thierry Klutz, ancien champion de cette discipline, identifie pour la Fédération motocycliste wallonne de Belgique, les sites susceptibles d’accueillir des installations permanentes de motocross, afin de remédier à cette situation.

    Vu les difficultés rencontrées pour « mailler » l’ensemble du territoire, l’idée est désormais de se focaliser sur les projets les plus aboutis et qui pourraient rencontrer l’adhésion des acteurs locaux. C’est le cas de Bassenge, projet qui est en bonne voie, grâce à une collaboration efficiente entre les pouvoirs locaux, la FMW et Natagora, le lieu présentant un intérêt écologique qu’il s’agit de préserver.

    Comme l’honorable membre aura pu le lire dans mon communiqué de presse du 13 novembre dernier, le projet de Lierneux n’est pas, pour autant, abandonné. Une visioconférence a d’ailleurs eu lieu, le 27 octobre, avec, notamment, le Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet, le Député Philippe Courard et le Bourgmestre de Lierneux, André Samray. Une analyse approfondie du dossier est en cours au sein de mon cabinet.

    En ce qui concerne la collaboration avec la FWB, elle est d’ores et déjà opérationnelle puisque leur expert désigné, Thierry Klutz, est associé à nos travaux. Sur son conseil, j’ai sollicité les Ministres Tellier et Borsus, compétents dans le cadre de l’obtention du permis unique d’exploitation, afin de relancer un groupe de travail commun sur cette problématique.
    Tous deux ont répondu favorablement à ma demande et je m’en réjouis, car je suis persuadé que ce travail de collaboration permettra de lever les freins liés à la méconnaissance de ce sport et, à l’avenir, de faciliter les démarches en matière de permis unique afin de permettre la pratique de ce sport en toute sécurité.