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Professions en pénurie en Région wallonne.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 55 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 13/04/2006
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Lors d'une dernière séance du Gouvernement wallon, Monsieur le Ministre s'est penché sur la problématique des permis de travail B pour l'occupation de professions reconnues comme connaissant une pénurie de main-d'œuvre.

    Ceci suppose qu'un travail d'analyse de l'offre en matière d'emplois a été faite. Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous communiquer la liste des professions pour lesquelles il est difficile de trouver des candidats correspondant au profil souhaité ?

    A l'inverse, les demandeurs d'emplois doivent, lorsqu'ils s'inscrivent au Forem, mentionner ce qu'ils cherchent comme travail, et ce, en fonction de leur expérience professionnelle et/ou de leur qualification. Il est donc possible d'identifier les profils professionnels des demandeurs d'emploi pour lesquels il est difficile de trouver un emploi. Monsieur le Ministre peut-il nous donner la liste des professions pour lesquelles il y a un manque de perspectives à l'emploi ?

    La réponse aux deux questions nous permettra d'approfondir la discussion concernant l'adéquation entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi.
  • Réponse du 05/05/2006
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Je prie l'honorable Membre de bien vouloir trouver ci-dessous, les éléments de réponse à sa question concernant les professions en pénurie en Région wallonne.

    Concernant le permis de travail B, j'ai en effet présenté à l'occasion des Gouvernements wallons des 30 mars et 20 avril derniers une liste de fonctions critiques dont l'honorable Membre trouvera en annexe la version définitive, c'est-à-dire celle qui, après concertation des partenaires sociaux, est passée au Gouvernement wallon du 20 avril et a été ensuite communiquée au Gouvernement fédéral.

    Cette liste, constituée initialement par le Forem et précisée suite à la concertation des partenaires sociaux, constitue la réponse du Gouvernement wallon à la demande du Gouvernement fédéral d'obtenir, dans le cadre des accords européens en matière de libre circulation des travailleurs des huit nouveaux Etats membres, une liste des principales professions reconnues comme connaissant une pénurie de main-d'œuvre. En effet, pour ces professions, le Gouvernement fédéral a décidé de dispenser de l'examen du marché de l'emploi régional, les demandes d'autorisation d'occuper les ressortissants des Etats membres concernés, soit l'Estonie, la Hongrie, la Lituanie, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Slovénie.

    Concernant la liste des professions pour lesquelles il y aurait un manque de perspectives d'emploi, une méthode de définition de l'attractivité / obsolescence des métiers présents dans la réserve d'emploi est en cours d'élaboration au sein du service d'analyse du marché de l'emploi et de la formation du Forem. Celle-ci utilisera, à l'instar des études en besoins de recrutement de la DARES en France (Direction de l'administration de la recherche, des études et des statistiques du Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement), des « taux d'écoulement » calculés trimestriellement métier par métier.

    Cette méthode de calcul doit toutefois être validée à l'aide d'enquêtes sur les métiers et nécessite une mise en rapport avec le travail relatif aux fonctions critiques avant de faire l'objet d'une diffusion. Elle requiert également une programmation complexe afin d'appréhender le caractère « multivarié » de la mesure. En effet, il existe plusieurs raisons de penser que le genre, l'âge, le niveau de qualification, l'expérience, la saison, la localisation, le secteur d'activité, etc. puissent influencer ce taux d'écoulement. Par ailleurs, il est aussi nécessaire de tenir compte des métiers actuellement occupés pour lesquels aucune statistique, en dehors des estimations de l'INS, n'est disponible.

    La réalisation et l'aboutissement de ce programme d'étude sont prévus pour fin 2006 et feront, dès 2007, au même titre que les fonctions critiques, partie d'une publication relative aux besoins de recrutement.

    En attendant l'aboutissement de ces travaux, bien utiles je l'accorde, notamment parce que ces informations viendront compléter le panel des outils liés à l'orientation et à l'accompagnement des demandeurs d'emploi et pourront bien entendu également soutenir les choix en matière de formations à offrir aux demandeurs d'emploi, les efforts du Forem et de ses partenaires, notamment au travers du dispositif intégré d'insertion socioprofessionnelle (DIISP), est prioritairement axé sur les demandeurs d'emploi les plus éloignés de l'emploi. Et ce, non pas en raison d'un profil professionnel tel que l'honorable Membre l'entende, mais bien en raison de la situation de la personne et de son parcours.

    Ainsi, pour rappel, dans le cadre du DIISP, est considérée comme bénéficiaire qui accède en priorité au dispositif compte tenu de son degré d'éloignement du marché du travail, toute personne non soumise à l'obligation scolaire et inscrite comme demandeur d'emploi auprès du Forem et qui appartient à l'une des catégories suivantes :

    1. demandeur d'emploi inoccupé ne disposant pas du certificat de l'enseignement secondaire supérieur ni d'un titre équivalent ou supérieur ;
    2. demandeur d'emploi inoccupé bénéficiant d'allocations de chômage ou d'attente pendant au moins 24 mois au cours des 36 mois précédant la date de signature du contrat crédit insertion tel que défini au chapitre II du présent arrêté ;
    3. demandeur d'emploi inoccupé réintégrant le marché de l'emploi ;
    4. bénéficiaire du revenu d'intégration sociale ou d'une aide sociale financière équivalente ;
    5. bénéficiaire d'une décision de l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées ouvrant le droit à des interventions visant à la mise à l'emploi ;
    6. réfugié reconnu en Belgique en application de la loi du 15 décembre 1980 sur l'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers ;
    7. ressortissant étranger autorisé au séjour en application de la loi du 22 décembre 1999 relative à la régularisation de séjour de certaines catégories d'étrangers séjournant sur le territoire du Royaume ou en application de l'article 9, alinéa 3, de la loi du 15 décembre 1980 ;
    8. bénéficiaire d'indemnités d'incapacité de travail ;
    9. bénéficiaire du Plan Habitat Permanent, tel qu'adopté par le Gouvernement wallon le 13 novembre 2002.