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La perception des loyers des établissements HORECA par AB Inbev

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 161 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/12/2020
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Un célèbre brasseur continuera à réclamer un loyer à ses cafetiers pendant la deuxième vague de coronavirus, contrairement à ce qu'il avait fait au printemps.

    On se souviendra que lors de la première vague du coronavirus, le brasseur était venu en aide aux exploitants de cafés et de restaurants en renonçant, notamment, à réclamer un loyer pour le mois d'avril.

    Bien que de nouvelles mesures touchant directement le secteur sont entrées en vigueur depuis le 16 octobre, le brasseur annonce qu'il ne dispensera plus les exploitants de payer un loyer.

    Même s'il précise qu'il va examiner quelles sont les possibilités de plans de remboursement pour leurs clients, je pense que cette mesure prise par le brasseur est tout à fait inappropriée, eu égard aux difficultés énormes vécues par les exploitants.

    Alors que le brasseur déclare dans la foulée vouloir continuer à soutenir le secteur HORECA, ne devrait-il pas comprendre qu'il est impossible pour ses clients d'assurer en la circonstance le paiement des loyers ?

    Des contacts sont-ils pris en vue de dégager des pistes pour vraiment soutenir les exploitants concernés ?

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'informations complémentaires en l'occurrence ?

    Quel est l'état de la situation ?
  • Réponse du 21/12/2020
    • de BORSUS Willy
    Comme j’ai déjà pu l’évoquer précédemment, concernant mon appel aux propriétaires d'établissements, j’estime en effet que chacun doit faire sa part de l’effort.

    J’ai réitéré dernièrement cet appel, afin que chacun puisse, sur base volontaire, diminuer le loyer commercial et permettre l’étalement dans le temps du reste, permettant ainsi à l’activité d’alléger ses coûts et donc de pouvoir reprendre le moment venu dans des conditions raisonnables.

    Il faut néanmoins garder à l’esprit que les propriétaires ont des profils divers et variés et qu’il y a lieu de tenir compte des deux parties par conséquent.

    Concernant la filiale belge de AB InBev, celle-ci a dernièrement annoncé une évolution positive pour le secteur de l’HORECA, puisqu’elle a annoncé le 4 décembre dernier qu’elle allait prendre en charge une partie du loyer de ses exploitants HORECA. AB InBev a annoncé une prise en charge d’un quart du loyer de ses exploitants pour les mois de novembre, décembre et janvier.

    Je souhaite par ailleurs rappeler à l’honorable membre que les produits des outils économiques et financiers et plus précisément les prêts de trésorerie sont disponibles pour soutenir les indépendants et entreprises dans la prise en charge de leurs charges fixes dont fait en grande partie le loyer.

    Ces produits ne sont pas flagués spécifiquement « baux commerciaux », mais l’objectif qu’ils rencontrent est similaire, si ce n’est que les conditions d’accès à un prêt de trésorerie (SOGEPA ou SOWALFIN) sont plus larges et n’imposent pas une contrepartie du propriétaire puisqu’il s’agit de prêt de trésorerie plus généraux.