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La faillite de la manufacture d'orgues Thomas à Stavelot

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 163 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/12/2020
    • de GARDIER Charles
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En novembre 2020, la manufacture d'orgues Thomas a déposé son bilan et a fait aveu de faillite. Cette firme est internationalement réputée pour la qualité de son travail quant à la fabrication ou la remise à neuf d'instruments de musique, en particulier des orgues. Nous pouvons notamment souligner qu'elle employait 16 personnes, artisans d'art pour la plupart, lesquels ont fourni 140 instruments neufs, notamment à l'étranger (en France, en Allemagne, en Suisse, au Luxembourg, aux Pays-Bas ou encore en la cathédrale Notre-Dame immaculée de Monaco en 2011) et 125 restaurations (dont en Wallonie, la Collégiale Sainte-Waudru à Mons, Saint-Remacle à Verviers ou encore Sainte-Gertrude à Nivelles).

    La faillite peut-elle être imputée aux conséquences de la pandémie de Covid-19 ?

    Des repreneurs se sont-ils déjà fait connaître ?

    Des projets restent-ils en souffrance ? Parmi ceux-ci, combien concernent la Wallonie ?
  • Réponse du 22/12/2020
    • de BORSUS Willy
    Malgré la qualité du travail de cette entreprise, ses réalisations, son expertise et l’investissement de son personnel, il semble que les difficultés de cette entreprise soient bien antérieures à la crise Covid-19.

    Comme le souligne l’ex-patron dans la presse, les difficultés ont commencé après un important chantier à Monaco en 2011. Ce chantier aurait été déficitaire en raison d’une mauvaise estimation des coûts.

    Les comptes de l’entreprise montrent une première perte de près de 300 000 euros en 2011 entraînants même des capitaux propres négatifs au passif de l’entreprise de -50 000 euros. Suite à cela, l’entreprise ne s’est jamais vraiment remise malgré un léger rebond des bénéfices durant 3 années ; depuis 2015 elle se retrouve en perte.

    Le niveau de pertes a été particulièrement important avec 850 000 euros de pertes en 2018 et avec près de 300 000 euros de pertes en 2019, ce qui a maintenu les capitaux propres négatifs depuis deux exercices comptables.

    Je n’ai pas à ce jour connaissance de repreneurs éventuels. L’entreprise n’a pas fait appel aux dispositifs en place tels que la SOGEPA afin de lui apporter le soutien dont elle avait besoin.

    J’ai diligenté la SOGEPA au travers du programme RE-ACTION afin qu’un contact soit pris avec l’entreprise pour envisager toutes les pistes possibles de solution.