L'augmentation du trafic de poids lourds sur la NR 879 à Virton
- Session : 2020-2021
- Année : 2020
- N° : 152 (2020-2021) 1
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Question écrite du 11/12/2020
- de FLORENT Jean-Philippe
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Ils soulignent tout d'abord des risques pour la sécurité des riverains, notamment les enfants.
Ils se plaignent en outre des nuisances sonores, de la dégradation rapide de la route et des vibrations dans les maisons, occasionnant des problèmes de fissures et de stabilité.
Les problèmes de vitesse excessive sont confirmés par un rapport de la Police de Gaume d'août 2020, qui indique que cet axe est effectivement problématique : « taux de vitesse excessive relativement élevé (13,59 %), un trafic routier important et en augmentation (+21 % entre 2011 et 2018), zone relativement accidentogène. »
Il est à noter que ce tronçon est utilisé, semble-t-il, par de nombreux poids lourds venus de France pour éviter le prélèvement kilométrique Viapass.
Monsieur le Ministre est-il informé des problèmes évoqués sur la RN879 ?
Des solutions sont-elles à l'étude ?
Ce tronçon pourrait-il faire partie du réseau de prélèvement kilométrique Viapass ?
D'autres aménagements de sécurité sont-ils à l'étude ?
Réponse du 18/01/2021
- de HENRY Philippe
En octobre, une demande de réduction de vitesse d’un riverain de la N879 est parvenue au SPW MI. Pour y répondre, la Direction des déplacements doux et de la sécurité des aménagements de voiries a été sollicitée et a analysé cette demande en fonction des recommandations en vigueur.
Il s’avère que, dans la configuration actuelle, la limitation de vitesse la plus crédible sur ce tronçon est de 90 km/h. Or, cette limite de vitesse est supérieure à la limitation de vitesse actuellement en place. En l’état, le 70 km/h semble donc être la limitation de vitesse la plus adaptée. Une limitation à 50 km/h pourrait être envisagée dans le futur si une évolution du bâti significative était recensée.
La situation en termes de contrôle de vitesse et d’accidentologie sur ce type de voire de transit en ligne droite est malheureusement relativement habituelle dans ce genre de traversée dans toute la Province de Luxembourg. Elle peut difficilement se résoudre par des aménagements structurels ou des limitations de vitesse absconses, mais devra passer probablement par des contrôles de vitesse répressifs et idéalement un changement de comportement des usagers. Enfin l’augmentation du trafic dénoncée de 21 % de 2011 à 2018 est malheureusement parfaitement conforme à l’augmentation moyenne du le trafic routier wallon évalué +/- 3 % par an ces 10 dernières années.
Pour ce qui concerne les nuisances sonores, de la dégradation rapide de la route et des vibrations dans les maisons qui occasionneraient des problèmes de fissures et de stabilité, deux analyses ont été menées. Ces deux analyses vibratoires ont été réalisées dans deux bâtiments différents, l’un en zone 30 et l’autre en zone 50 km/ h à proximité de la maison du réclamant à l’origine des multiples requêtes et pétitions. À la suite de ces analyses, il apparaît que les vibrations générées par le mauvais état de la voirie ne sont pas destructives pour les habitations, mais sont fortement gênantes pour le ressenti humain.
Je compatis à la situation difficile des riverains qui quotidiennement se font réveiller très tôt le matin, au premier poids lourd passant par-là. Néanmoins, aujourd’hui, il est impossible de faire des réparations localisées ou superficielles, car les déformations se généralisent sur la traversée de Ruette et Grandcourt.
La solution pour améliorer le quotidien des riverains est d’intervenir sur le revêtement pour refaire de l’ordre de deux kilomètres de voirie jusqu’au fond de coffre. Ce projet est repris dans l’inventaire du SPW et nécessite de dégager des pistes budgétaires de plus de 1 million d’euros sans compter les aménagements pour équiper ou améliorer l’infrastructure eu égard à la mobilité active.
Pour ce qui concerne l’incorporation de cette route dans le réseau « payant », donc structurant de la Région wallonne, cette route fait partie de la liste des routes répertoriées pour l’étude d’une extension du réseau. Il n’y a toutefois aucune preuve aujourd’hui d’un report de trafic des routes payantes aux autres, car il n’existe pas d’autres alternatives entre Aubange et Virton pour rejoindre la France (Tellancourt). Autrement dit, les poids lourds empruntant cet itinéraire n’évitent aucun itinéraire payant…