/

La sensibilisation au port de la ceinture de sécurité

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 89 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/12/2020
    • de DURENNE Véronique
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Fin octobre, Sudpresse relayait les chiffres présentés à la Chambre par le Ministre de l'Intérieur sortant relatifs aux procès-verbaux dressés pour non-port de la ceinture de sécurité en voiture. Ainsi, l'année dernière, quelque 45 870 personnes ont été verbalisées, car elles ne portaient pas la ceinture. Plus d'une fois sur cinq, il s'agissait d'un usager âgé entre 21 et 30 ans.

    D'après ces chiffres, il apparaît également que l'on ne verbalise pas autant au sud qu'au nord du pays en ce qui concerne le port de la ceinture. En Province d'Anvers, il y a ainsi eu 7 568 PV de ce type en 2019, soit une moyenne de 405 par 100 000 habitants. Le plus haut taux est 489 dans le Brabant flamand et le plus bas est de 349 en Flandre-Occidentale. En Wallonie, le Hainaut fait figure d'exception avec une moyenne de 426, devant Namur 288, Luxembourg 285, Liège 236 et le Brabant wallon 191. La Région bruxelloise a, quant à elle, un taux de 625 par 100 000 habitants.

    Enfin, en 2019, l'Institut Vias indique qu'en Flandre, 96,6 % des usagers portaient la ceinture contre 95,9 % en Wallonie. Une différence infime qui n'explique pas les écarts de PV entre les deux régions.

    Comment Madame la Ministre explique-t-elle cette différence en matière de verbalisation entre la Flandre et la Wallonie ?

    Comment conscientiser davantage les jeunes conducteurs à l'importance du port de la ceinture ? Outre les traditionnelles campagnes de sensibilisation et de prévention, comment innover pour toucher davantage la tranche des usagers 20-30 ans ?

    Madame la Ministre peut-elle justement faire le point sur les dernières campagnes de sensibilisation sur le port de la ceinture de sécurité réalisées ?
  • Réponse du 05/01/2021
    • de DE BUE Valérie
    Verbaliser n'est pas un objectif et est encore moins un concours à celui qui verbalise le plus. Il s'agit aussi de tenir compte des modalités des contrôles et de verbalisation du non-port de la ceinture pour lire ce comparatif du taux de verbalisation du non-port de la ceinture par province.

    En effet, une manière de contrôler le port de la ceinture est de contrôler visuellement par un agent en bord de route. Le milieu urbain / rural est alors un élément essentiel. Pour illustration, un agent en bord de route éprouvera quelques difficultés à contrôler le port de la ceinture du conducteur de véhicule qui passe 90 km/h tout en notant la plaque d'immatriculation. C'est pourquoi ce type de contrôle s'effectue essentiellement en agglomération lorsque le véhicule est immobilisé à un carrefour ou circule à vitesse réduite.

    Une autre manière de contrôler est d'effectuer le contrôle routier classique en arrêtant les véhicules ce qui mobilise de gros moyens de signalisation et plusieurs agents pour une circulation parfois relativement réduite en milieu rural. Le même contrôle permettra de contrôler plus de véhicules en milieu urbain.

    De ce fait, il est normal que le non-port de la ceinture soit plus verbalisé en milieu urbain. C'est pourquoi le taux de verbalisation du non-port de la ceinture est le plus élevé à Bruxelles, suivi des provinces fortement urbanisées de Flandre.

    L'AWSR effectue régulièrement des campagnes de sensibilisation au port de la ceinture et les 5 véhicules tonneaux présents en Wallonie sont un extraordinaire moyen de sensibilisation et de persuasion. Porter la ceinture de sécurité contribue à diminuer de 50 % le risque de décès en cas d’accident de la route.

    Je me réjouis de retrouver l'intensification des contrôles du port de la ceinture parmi les priorités du programme du Gouvernement fédéral.

    Cependant, si l'automatisation de ce type de contrôle permet de libérer des agents de terrain et permet d'intensifier les contrôles du non-port de la ceinture, la réglementation fédérale actuelle ne permet pas cette automatisation ou même une assistance du contrôle par caméras. À l’occasion de ma première réunion de concertation avec le Ministre Gilkinet, j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’attirer son attention sur ce problème. Nous travaillons à une solution.