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L'ouverture d'un centre de prise en charge des violences sexuelles

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 101 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 16/12/2020
    • de SOBRY Rachel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    En début de semaine, la Secrétaire d'État à l'Égalité des chances et à la Diversité annonçait l'ouverture de trois nouveaux centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS), dont un au CHU de Charleroi - ISPPC.

    Déjà trois centres de ce type se situent à Gand, Bruxelles et Liège. Un centre verra le jour à Namur en 2022.

    À Charleroi, le second CPVS ouvrira ses portes et il permettra d'offrir aux victimes une prise en charge complète, tant médicale que psychologique ou policière, voire judiciaire.

    Il sera donc nécessaire que nous puissions trouver en Wallonie les « perles rares » nécessaires afin d'offrir aux victimes l'accueil et la bienveillance qu'elles méritent.

    En outre, le Hainaut étant une région fortement peuplée, le nouveau centre de Charleroi devra être en mesure d'accueillir l'ensemble des victimes qui se présenteront et qui pourront provenir de toute la province.

    Comment se sont déroulées les discussions interfédérales sur la mise en place de ces centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) ?

    Ces CPVS résultent-ils des premières conclusions de la « task force » violence conjugale et intrafamiliale qui a été mise en place par la FWB, la RW, la RB-C et la Cocof pour répondre aux risques d'amplification des problèmes de violence dans cette période de crise sanitaire et de maintien à domicile ?

    Ce CPVS carolo viendra renforcer les dispositifs d'aide et de soutien wallons déjà en place, Madame la Ministre peut-elle déjà me dire quand le centre de Charleroi sera totalement opérationnel ?

    Combien de victimes pourront y être accueillies en même temps ?

    Des séances d'informations et de communications pour les citoyens seront-elles lancées ?

    Des formations spécifiques pour les professionnels seront-elles organisées, éventuellement par le CPVS de Liège, en vue du recrutement du personnel spécialement qualifié pour les nouveaux centres ?
  • Réponse du 18/10/2021
    • de MORREALE Christie
    Les trois premiers CPVS ont vu le jour fin 2017 en tant que projets pilotes dans le cadre d’une mesure du plan d’action national 2015-2019 de lutte contre les violences basées sur le genre. Suite à l’évaluation de ces projets et la nécessité de les pérenniser et de les étendre, la décision d’ouvrir d’autres centres a été prise par le fédéral.

    Selon la Secrétaire d’État à l’Égalité des genres, Sarah Schlitz, le CPVS de Charleroi devrait ouvrir ses portes à la fin du mois de novembre prochain.

    Lors de la première année de fonctionnement, il est prévu qu’environ 800 victimes soient accueillies par le CPVS. En fonction de l’infrastructure du CPVS, plusieurs personnes pourront être prises en charge simultanément étant donné que le Centre dispose de plusieurs locaux de consultation médicale et d’audition.

    Des séances d’information et des communications sont réalisées au niveau local par les partenaires eux-mêmes sous la coordination de L’IEFH. De plus, au niveau national, la Secrétaire d’État à l’Égalité des genres prévoit de lancer une campagne de communication pour 2023. Pour cela, il sera cependant nécessaire que l’ensemble des CPVS soient pleinement opérationnels et prêts à recevoir l’afflux supplémentaire de victimes, aussi bien au niveau du personnel que de l’infrastructure.

    Une formation pour le futur personnel soignant du CPVS de Charleroi (infirmiers légistes, psychologues, coordinateurs et médecins-responsables médicaux) est organisée pendant tout le mois d’octobre par l’IEFH. Le contenu de la formation a été élaboré sur base de l’évaluation de l’année-pilote et en collaboration avec les CPVS existants. Au niveau policier, la formation spécifique pour les inspecteurs des mœurs est prévue fin du mois d’octobre - début novembre. Celle-ci est organisée par l’École de Police de Jurbise en collaboration avec l’IEFH. Enfin, des formations relatives aux violences sexuelles sont régulièrement organisées par l’Institut de formation judiciaire (IFJ) à destination des magistrats.

    La prise en charge, à moyen et long terme, des victimes de violences sexuelles qui font appel à des services spécialisés est également renforcée en Wallonie, d’une part via l’augmentation du financement de l’ASBL Brise le silence à Mons et d’autre part via le financement de l’ASBL SOS Viol. De plus, la Wallonie soutient le projet de prise en charge multidisciplinaire namurois « Espace VIF », qui collaborera étroitement avec le futur CPVS de Namur.