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L'augmentation du nombre de tués sur les autoroutes wallonnes

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 97 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 28/12/2020
    • de CLERSY Christophe
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    L'année dernière, 114 personnes ont perdu la vie dans un accident sur une autoroute wallonne, contre seulement 94 en 2018 d'après Vias. Ce bilan représente 18 % de l'ensemble des tués de la circulation en Belgique (selon les nouveaux chiffres de Vias).

    De manière générale, il n'y a pas eu plus d'accidents, mais ils ont été nettement plus graves.

    La situation du R3, le grand ring de Charleroi, est particulièrement préoccupante : 43 morts entre 2015 et 2019 par 100 kilomètres, ce qui fait du ring de Charleroi une des autoroutes les plus meurtrières de Wallonie.

    Premièrement quelle est l'analyse politique de Madame la Ministre de cette problématique ? Deuxièmement, quelles sont les mesures que ses services ont entreprises pour éviter la hausse de ces chiffres pour les années suivantes sur cette portion de route ?
  • Réponse du 18/01/2021 | Annexe [PDF]
    • de DE BUE Valérie
    Le bilan de 114 tués en 2019 et 94 en 2018 cité dans la question ne concerne pas la Wallonie, mais l’ensemble des autoroutes belges.

    Sur les autoroutes de Wallonie, il y a eu 57 tués en 2019 contre 44 en 2018. En 2019, les décès sur les autoroutes de Wallonie représentent 18 % du total des tués de la circulation.

    Les accidents ont été en moyenne plus graves, passant de 48 tués par 1 000 accidents corporels en 2018 à 61 en 2019. (voir tableaux en annexe)

    En comparaison avec l’ensemble des autoroutes wallonnes, les accidents sur le R3 se produisent à une fréquence proche de la moyenne de 1,1 accident par an et par km.

    La fréquence d'accidents mortels sur le R3 n'est pas significativement différente de la moyenne régionale des autoroutes. Bien que chaque décès soit un décès de trop, je me permets d’attirer l’attention de l’honorable membre sur le fait qu’il est ici question de relativement petits chiffres (14 tués en 5 ans sur le R3) et un accident mortel ou deux ont, dès lors, une forte influence statistique. Notons qu'en plus de la longueur des autoroutes, il faudrait normalement prendre aussi en compte d’autres paramètres, tels que la quantité de trafic.

    Sur les autoroutes, les facteurs principaux d'accidents sont le respect des distances, les vitesses pratiquées, l'alcool, la distraction et les endormissements liés à la fatigue.

    Ces sujets font très régulièrement l'objet de campagnes de sensibilisation de l'AWSR, mais aussi de contrôles de la part des services de police. Ces actions seront évidemment poursuivies dans les années à venir.

    Complémentairement, la signalisation des chantiers et les modalités d'intervention sur le réseau autoroutier sont constamment renforcées dans un processus d'évaluation et de concertation continue entre tous les partenaires. Je l’informe avoir présenté en dernière lecture au Gouvernement fin décembre un arrêté permettant de moderniser la réglementation en la matière pour améliorer encore la sécurité routière au niveau des chantiers.