/

La vente de l'hippodrome de Wallonie par la SOGEPA

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 178 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 04/01/2021
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Nous avons appris, par voie de presse, que le Gouvernement wallon a décidé de vendre sa participation, qui s'élève à 75,5 %, dans l'hippodrome de Wallonie, créé en 2000 grâce au soutien de la Wallonie et du FEDER, chargeant la SOGEPA de trouver un repreneur pour que le site passe majoritairement entre des mains privées avant la fin de l'année 2022.

    Pour justifier le choix de la vente des parts de la Région, Monsieur le Ministre évoque la nécessité, pour l'hippodrome, de diversifier ses activités et ainsi trouver de nouvelles rentrées financières, par exemple via l'organisation d'événements, de concerts ou de réceptions ; des activités qui, à son estime, s'écartent d'une mission de service public.

    Quels sont les éléments concrets qui ont présidé à la décision de la revente des parts de la Région wallonne ? Sur quelles sources, notamment chiffrées, s'est-il basé ?

    De source provinciale, il reste un total de 48 jours d'inoccupation du site, permettant une rentrée financière potentielle de 144 000 euros, montant qui ne représente donc même pas 0,15 % du chiffre d'affaires, ce dernier s'élevant à un million d'euros. Par rapport au motif invoqué, que rétorque-t-il à cette information ?

    Les stakeholders, et j'entends par là toutes les parties susceptibles d'être impactées par cette décision de ventes, ont-ils tous été informés, dès le départ, des intentions de la Région quant à l'avenir du site ?

    Ont-ils été invités à une concertation, un dialogue, de sorte qu'émerge une décision sous-pesée et s'inscrivant, assurément, dans l'intérêt général ?

    Il semblerait que ce ne soit pas le cas. En effet, notamment la Province de Hainaut s'étonne que le Gouvernement n'ait pas eu la décence de le faire.

    La Province de Hainaut n'est, certes, actionnaire qu'à hauteur de 2 %, mais elle n'est pas en reste en matière d'investissement sur le site, notamment par l'organisation de cours, puisque l'hippodrome abrite une infrastructure scolaire provinciale qui accueille, chaque jour, une centaine d'élèves.

    Pour l'aider dans sa mission, la SOGEPA s'adjoindra les services d'une banque. Comment et quand celle-ci sera-t-elle désignée ?

    Un rapport intermédiaire est en outre attendu. Quand sera-t-il remis ? Quelle publicité sera faite de celui-ci ?

    Privatiser l'hippodrome de Wallonie ne constitue-t-il pas un risque pour sa pérennité ?

    Un démantèlement du site n'est-il pas à craindre ?

    Les écoles pourront-elles être préservées ?

    Bref, quelles garanties le Gouvernement wallon entend-il offrir pour assurer la pérennité de ce qui recèle le potentiel d'un vrai pôle hippique wallon ?

    Ne risque-t-on pas, à terme, une restructuration du paysage des hippodromes, avec pour conséquence de voir disparaître cet hippodrome si un grand groupe le rachetait dans une optique de rationalisation ?

    Rappelons tout de même qu'il est ici question du plus grand hippodrome de Belgique, qu'il dispose de nombreux atouts, notamment des infrastructures modernes et une situation géographique proche de la France. Il accueille d'ailleurs des courses de trot de renommée internationale. Deux écoles sont, de plus, actives sur son site.

    Monsieur le Ministre comprendra donc que les inquiétudes vont bon train et que la décision prise suscite l'étonnement ; d'autant que le site a, lui aussi, été impacté par la crise de la Covid-19.

    Je le remercie d'avance de bien vouloir faire le point sur cette décision, qui, il en convient, revêt un caractère stratégique, mais qui, semble-t-il, n'a pas fait l'objet d'une concertation, qui, pourtant, se serait avérée tout à fait opportune.
  • Réponse du 18/01/2021
    • de BORSUS Willy
    Je renvoie l’honorable membre vers Monsieur le Ministre Jean-Luc Crucke, s’agissant d’une matière qui relève de ses attributions, ainsi qu’aux discussions intervenues en Commission du budget et des infrastructures sportives de ce 11 janvier.