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La présence des communes sur les réseaux sociaux

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 84 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/01/2021
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Plusieurs villes sont présentes sur les réseaux sociaux.

    Ces outils ont plusieurs avantages, notamment celui de la mise à disposition d'informations utiles, et cela est d'autant plus appréciable en période Covid, vu le fonctionnement en télétravail et sur rendez-vous de plusieurs services communaux.

    Si certains les utilisent avec des informations objectives et utiles, pour d'autres, ils servent uniquement à assurer la publicité des membres du collège.

    Existe-t-il une réglementation en la matière ?

    Des balises existent-elles ou peuvent-elles être mises en place afin d'éviter la dérive d'en faire un outil à l'usage unique du bourgmestre ou du collège ?
  • Réponse du 28/01/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    Au-delà des supports de communication « traditionnels », tels les bulletins communaux, l’utilisation des réseaux sociaux par les communes atteste manifestement de la volonté des autorités locales d’enrichir leur communication via un outil largement utilisé par les citoyens.

    Ce canal de communication contemporain offre, en effet, l’opportunité aux villes et communes d’élargir largement leur cible de communication. La motivation est avant tout d’assurer une visibilité auprès d’un public qui ne va pas forcément sur le site internet de la commune ou qui ne consulte pas le bulletin communal.

    Miser sur les réseaux sociaux n’implique pas que la commune doive délaisser son site internet. Les deux outils ont leurs spécificités et se complètent. Cette complémentarité peut être mise à profit utilement. Le site internet est alimenté régulièrement et permet de publier des contenus plus longs, tandis que les réseaux sociaux se prêtent à la communication d’informations purement fonctionnelles, vis-à-vis de laquelle les internautes peuvent éventuellement réagir ou interagir.

    En termes de bonnes pratiques, certaines communes se sont dotées d’une charte éditoriale pour l’utilisation des réseaux sociaux en accord entre le collège et l’administration. Les services sont ainsi responsables de la continuité de la veille et de l’alimentation de la page, indépendamment des congés et des absences.

    Afin de respecter le plan d’animation de la page, les contributeurs n’y postent pas directement de nouvelles actualités ; c’est le service communication, en tant que responsable du plan d’animation, qui programme les posts qui lui sont soumis.

    Outre cet exemple de bonne pratique, il convient de s’assurer que tous les outils électroniques de diffusion des informations officielles respectent la philosophie des règles qui s’appliquent lors de la mise en œuvre du bulletin communal, à savoir rester un outil d’information offrant essentiellement le reflet de la vie locale et un certain nombre de renseignements pratiques et de réalisations d’intérêt dit local.

    À cet égard, je rappelle que l’article 3221-3 du Code de la démocratie locale, qui traite spécifiquement du bulletin d’information communal ou provincial, précise, en son paragraphe 2, qu’outre les communications des membres du collège communal ou provincial dans l’exercice de leurs fonctions, le bulletin communal ou provincial peut être rendu accessible aux groupes politiques démocratiques dans une même proportion, selon les modalités et conditions fixées dans le règlement d’ordre intérieur.