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Les perturbateurs endocriniens

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 168 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 12/01/2021
    • de MAUEL Christine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les perturbateurs endocriniens ne sont pas sans danger pour notre santé. Des affections comme la stérilité, le diabète, l'obésité et même certains cancers peuvent être causées par ces derniers. Il est donc crucial de réduire au maximum notre exposition à de telles substances. De nombreuses initiatives à différents niveaux de pouvoirs visent à légiférer ou à étudier cette problématique, notamment un biomonitoring de l'ISSeP, ayant pour objectif de déterminer les niveaux d'imprégnation de la population wallonne aux substances chimiques présentes dans l'environnement, en ce compris celui des perturbateurs endocriniens, lancé le 17 janvier 2020.

    Madame la Ministre peut-elle indiquer quels dispositifs sont mis en place par la Région wallonne afin de limiter l'exposition aux perturbateurs endocriniens ?

    Un rapport intermédiaire concernant les résultats du biomonitoring précité est-il disponible ou programmé ? Le cas échéant, a-t-elle déjà des conclusions intermédiaires à nous communiquer ?
  • Réponse du 05/02/2021
    • de TELLIER Céline
    Les perturbateurs endocriniens (PE) sont une des 13 catégories de substance envisagée dans le plan ENVIeS. Les PE font l’objet d’une attention spécifique et transversale à travers l’ensemble du plan ENVIeS. Le projet de biomonitoring wallon (BHM-Wal, correspondant à l’Action III-1-4) prend naturellement compte de la problématique des PE.

    En ce qui concerne le projet BMH-Wal, les substances qui y sont visées ont été sélectionnées dans la liste des substances prioritaires établie par le projet HMB4EU, projet européen auquel la Wallonie participe. Les substances prioritaires à inclure dans un biomonitoring humain et définies comme des PE avérés ou suspectés sont : le bisphénol A, les polychlorobiphényles (PCB), certains hydrocarbures aromatiques polycycliques, certains pesticides pyréthrinoïdes, l’aldrine, l’hexachlorobenzène, le chlordane et la dieldrine.

    À cette liste, il convient d’ajouter des métaux lourds comme le mercure, le cadmium et le plomb.

    La seconde phase du projet BMH-Wal, activée en 2020, implique l’analyse de substances complémentaires également connues pour leurs effets PE ; à savoir, les phtalates, les parabènes, les perfluorooctanoates (PFOA) et les retardateurs de flammes bromés.

    Malheureusement, le recrutement de volontaires pour l’ensemble des phases de ce projet a été perturbé par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 et aux périodes de confinement qui en ont résulté. Pour rappel, le recrutement prévu pour la première phase du BMH-Wal concernait des nouveau-nés, des adolescents et de jeunes adultes (en âge de se reproduire). Le recrutement pour les autres classes d’âges envisagées pour la seconde phase du projet BMH-Wal vient de débuter, mais risque de se trouver également compromis par la période de reconfinement que nous connaissons actuellement.

    Cette situation exceptionnelle a eu pour conséquence de décaler l’agenda, et ce malgré l’opiniâtreté des équipes (laboratoires d’analyse & chercheurs de l’ISSeP) à poursuivre leurs missions.

    La campagne de recrutement, plus longue qu’initialement prévue, a entrainé un délai plus long pour permettre aux laboratoires de procéder aux dosages des substances dans l’urine et le sang. Les résultats d’analyses ont donc été livrés avec retard et c’est ainsi toute la chaîne de production des valeurs de référence qui s’en est trouvée impactée.

    En termes de résultats d’analyses, le rapportage complet de la première phase du projet BMH-Wal est (pour l’instant) prévu pour la fin du premier semestre 2021. Il n’avait pas été prévu de rapportage intermédiaire.