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Le renforcement de la prévention du cancer du col de l'utérus

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 122 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 13/01/2021
    • de DURENNE Véronique
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Il y a un an, en janvier 2020, Madame la Ministre annonçait le lancement d'un programme structuré et gratuit de prévention du cancer du col de l'utérus, à la suite d'un appel à projets lancé quelques mois plus tôt. Ce projet, porté par le CHU de Liège, le CHR de Namur et le grand hôpital de Charleroi, devait débuter à la fin de l'année 2020 et était prévu pour une durée de trois ans. Elle annonçait dans la foulée que ce programme-pilote bénéficierait d'une enveloppe de 1,5 million d'euros et qu'il pourrait être renouvelé ultérieurement après une évaluation.

    Malheureusement, comme chacun le sait, la pandémie de la Covid-19 et la crise sanitaire sont passées par là.

    Qu'en est-il de ce projet à l'heure actuelle ?

    A-t-il pu être lancé ou le sera-t-il ultérieurement, une fois la crise sanitaire derrière nous ?

    En Flandre, la région dispose d'un programme officiel de dépistage et d'une vaccination gratuite offrant une couverture vaccinale de plus de 80 % des jeunes filles en première secondaire, ce qui n'est pas le cas des autres entités fédérées du pays. Pourquoi ne pas s'inspirer de nos voisins du nord en proposant un programme similaire ?

    Enfin, au cours de ces dernières années, quelles ont été les actions de prévention mises en place par la Wallonie afin de renforcer la sensibilisation concernant le dépistage du cancer du col de l'utérus ?
  • Réponse du 22/12/2021
    • de MORREALE Christie
    Les circonstances sanitaires de ces 20 derniers mois ont inévitablement pesé sur la progression et la mise en place de ce projet pilote. Cela ne l’a pas empêché d’avancer pour autant. Pour rappel, avant de pouvoir effectuer le premier dépistage, il faut d’abord mettre en place un registre de dépistage. Au regard du RGPD, c’est une étape qui prend du temps, car il faut obtenir une autorisation spécifique d’accès à la banque carrefour. Le délai estimé pour obtenir cette autorisation est de 6 à 12 mois. De plus, il a fallu missionner via un marché public un opérateur permettant de rendre opérationnel ce registre. Pour gagner du temps, une collaboration s’est mise en place entre le consortium chargé d’organiser le programme de dépistage, le registre national belge et le registre belge du cancer. En effet, ces deux organisations représentent des partenaires clés pour garantir le fonctionnement du programme de façon efficace et efficiente.

    Par ailleurs, une campagne de sensibilisation auprès du grand public et des acteurs terrain de la première ligne est en cours de construction. Une interface web d’information et de documentation à destination des patients ou des professionnels de la santé sera également déployée.

    Par rapport à la Flandre, la question couvre 2 sujets de prévention différents et complémentaires : en matière de dépistage, le dépistage organisé existe en Flandre depuis 2013. Toutefois, les derniers chiffres de l'AIM pour 2017 indiquent que le dépistage qui y est organisé n'est pas particulièrement plus performant que le dépistage opportuniste en Wallonie et à Bruxelles, couvrant environ 50 % de la population. Le projet pilote wallon porté par le consortium prend en compte ceci et vise à trouver des solutions à ce problème de performance.

    Enfin, en matière de vaccination, la vaccination HPV est de la compétence de l’ONE. Des efforts de sensibilisation sont prévus en complémentarité avec l’ONE. Pour le programme de dépistage du cancer du col de l’utérus en Wallonie, les choses suivent leur cours et avancent.