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L'avenir des télécommunications en province de Luxembourg.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 14 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 26/04/2006
    • de FOURNY Dimitri
    • à SIMONET Marie-Dominique, Ministre de la Recherche, des Technologies nouvelles et des Relations extérieures

    Le développement des télécommunications et de l'ADSL à haut débit constitue un élément essentiel au devenir d'une région, d'autant plus s'il s'agit d'une région rurale.

    L'absence de moyens informatiques de communication se rencontre malheureusement trop souvent : Thibessart, Lamorteu, Daverdisse, Sainlez, Bourcy, Muno, Wibrin, Monteuville et d'autres encore. Certes, Belgacom s'active à accroître le taux de couverture ADSL, mais divers problèmes ont d'ores et déjà été avancés : difficultés d'approvisionnement en matériel hors stock et non standard, manque de personnel d'étude et d'exécution, raccordements techniquement impossibles, manque d'infrastructures, saturation, … Les citoyens résidant en zones rurales sont lésés.

    Mais ne limitons pas la télécommunication au développement de équipements ADSL. D'autres problèmes peuvent être relatés :

    - les délais de levée de dérangement sont toujours plus élevés en province de Luxembourg qu'ailleurs en raison des distances et du manque d'effectifs. Il nous est bien sûr rétorqué que le contrat de gestion national est respecté. Peut-être serait-il intéressant de comparer ces données et les disparités entre Nord et Sud de notre pays ;
    - les bureaux d'études internes à Belgacom totalisaient en 1998 plus de 100 agents. En 2005, leur nombre est passé à 25 alors que le travail qui leur est demandé est de plus en plus complexe et technologiquement pointu ;
    - un manque d'effectifs évident anéantit toute tentative de travail de qualité. Prenons cet exemple de recrutement de 65 jointeurs sous contrat à durée indéterminée alors que le nombre requis était estimé à 350.

    L'accès aux télécommunications est aujourd'hui mis en péril. Ce service universel n'est plus assumé. Trop de problèmes enlisent toutes tentatives d'amélioration. Le centre Belgacom de Libramont comptait en 1998 400 travailleurs. Ce centre n'en compte plus que 180 aujourd'hui !

    Quelle entreprise investit encore dans un paysage moderne en l'absence de communication possible avec l'Europe entière ? Les moyens déployés et les efforts financiers consentis par le Gouvernement wallon pour le redressement de la Wallonie trouveront-ils écho dans nos régions rurales alors qu'un simple raccordement téléphonique peut durer jusqu'à six mois ?

    Je ne puis que constater qu'une fois encore la ruralité est pénalisée dans ses « atouts ».

    Madame la Ministre peut-elle m'informer de son intérêt quant à cette problématique ? La ruralité doit-elle toujours être associée à une image de désert économique ? Ne peut-on espérer bénéficier, en zone rurale, d'un service universel ?
  • Réponse du 03/05/2006
    • de SIMONET Marie-Dominique

    Le développement des télécommunications en général, et de l'ADSL en particulier, dans les zones rurales retient aujourd'hui toute mon attention.

    Interpellée à plusieurs reprises sur ce sujet, j'ai pris l'initiative de demander à l'Agence wallonne des télécommunications d'engager une étude sur ce sujet sensible afin de poser un meilleur diagnostic sur l'ensemble de cette problématique. Les premiers résultats étant connus, l'AWT à décider d'approfondir ses analyses via un groupe de travail mis en place avec Belgacom.

    De plus, il y a quelques semaines, lors d'un déjeuner de travail avec Monsieur Didier Bellens, j'ai eu l'occasion d'insister auprès de Belgacom sur l'importance de prendre en compte les spécificités de la Région wallonne dans les plans de déploiement de infrastructures de télécommunications.

    Par ailleurs, et en accord avec Monsieur le Président Louis Smal, nous avons convié Belgacom à une session spéciale de la commission parlementaire le 8 juin en après-midi, et ce, afin que l'ensemble des députés wallons aient l'opportunité de poser leurs questions et faire part de leurs inquiétudes directement à la direction de Belgacom.

    S'agissant de la question sur l'avenir des télécommunications en province de Luxembourg, je me suis permise de les répercuter chez Belgacom avec, comme réponse de l'opérateur, les éléments repris en annexe.