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La prolongation des mesures Covid

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 55 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/01/2021
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Le Gouvernement fédéral a pris la décision de prolonger les mesures coronavirus jusqu'au premier mars. Initialement ces mesures devaient être d'application jusqu'à ce vendredi 15 janvier. Ce qui choque dans cette décision, c'est le manque de clarté et de communication de la part des autorités fédérales. En effet, après le dernier comité de concertation, les autorités n'ont pas communiqué sur la prolongation des mesures. On s'est contenté d'une publication au moniteur belge et il n'y a pas eu de conférence de presse. La Ministre de l'intérieur, Madame Annelies Verlinden, avait justifié ce manque de communication en disant que c'était simplement une prolongation. Elle a cependant reconnu son erreur par la suite.

    Alors que de nombreux Belges sont au bord du burnout, de la dépression, voire plus grave encore, ont des pensées suicidaires, le rôle des pouvoirs publics est d'avoir la communication la plus claire et pédagogique possible. Nous traversons une période sombre, les Belges attendent des autorités plus de sérieux.

    On pense particulièrement aux indépendants de l'HORECA et des métiers de contacts qui sont dans une situation grave et qui attendent autre chose de ce comité de concertation. De plus, les mesures paraissent de plus en plus incohérentes aux yeux de la population, pourquoi les métiers de contacts et l'HORECA doivent rester fermés alors qu'il y a 3 semaines, 25 000 personnes se sont rendues dans le centre commercial carolo de rive gauche.

    Cette décision va avoir un impact important sur l'économie wallonne et la vie de ces indépendants. Annelies Verlinden dit maintenant que cette prolongation de 6 semaines pourra être ajustée.

    Que pense Monsieur le Ministre-Président de cette communication désastreuse et de ce manque d'empathie de la part des autorités fédérales ?

    Compte-t-il interpeller ses collègues du Fédéral à ce sujet ?
  • Réponse du 01/03/2021
    • de DI RUPO Elio
    Les questions de l’honorable membre concernent le Comité de concertation du 8 janvier dernier, il est important de le préciser, puisqu’un nouveau comité s’est réuni depuis, vendredi.

    Il existe donc un décalage par rapport aux dernières décisions prises.

    Toutefois, je voulais quand même répéter que ces décisions qui sont prises au sein de ce comité se fondent sur une analyse détaillée du Commissaire Covid, du Risk assesment group (RAG) et d’un groupe d’experts sur des questions spécifiques

    Ce n’est en effet pas de gaieté de cœur que nous décidons de prolonger les mesures jusqu’au 1er mars.

    Mais quand nous disposons d’un rapport le 6 janvier du RAG qui conclut « que dans la situation épidémiologique actuelle avec une diminution trop lente et le risque d'une nouvelle augmentation du nombre d'infections et d'hospitalisations dans les prochaines semaines, il est nécessaire de maintenir les mesures existantes. »

    Quand ce rapport est également confirmé par le commissariat Covid.

    Il faut faire des choix qui sont difficiles.

    Et les décisions complémentaires que nous avons prises vendredi dernier confirment que nos choix étaient les bons.

    Je comprends évidemment la détresse de celles et de ceux dont les activités ne sont actuellement pas autorisées, les métiers non médicaux de contact, les cafés, les restaurants et les établissements relevant des secteurs culturel, festif, sportif, récréatif et événementiel.

    Je suis conscient de l’impact économique de la fermeture de ces secteurs, mais il en va de la sécurité sanitaire de notre population.

    Les experts nous disent que le type de rencontre dans les professions de contact semble comporter plus de risques de transmission virale que les brèves rencontres à distance dans les magasins.

    Par ailleurs, alors que les études internationales sur les risques professionnels de la Covid-19 dans les professions de contact non médical sont actuellement limitées, la proportion de cas Covid-19 positifs confirmés est considérablement plus élevée chez les coiffeurs et les esthéticiens que dans les autres professions.

    Nous avons voulu toutefois donner une perspective au secteur et avons confirmé que les métiers de contact non médicaux appartiendront aux premiers secteurs qui seront rouverts lorsque la situation épidémiologique le permettra.