/

Le rapport de l'Institut wallon d'évaluation et de prospective statistique (IWEPS) sur les accidents de la route en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 112 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 26/01/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    L'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique vient de publier un rapport statistique dans lequel il dresse localement des bilans de sécurité routière, notamment sur les voiries régionales et les autoroutes. Les buts annoncés sont de « comprendre les causes et circonstances des accidents de la route survenus entre 2009 et 2018 et proposer des pistes de solution aux communes de Wallonie ».

    Dans ce rapport, l'IWEPS utilise différents facteurs pour classer les accidents de la route : état de la chaussée (défaut de revêtement), période de la semaine, luminosité dont l'absence ou le défaut d'éclairage la nuit, type de route (autoroute, route communale…), vitesse maximale autorisée sur le lieu de l'accident, type de collision (notamment avec un piéton), et cetera.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de ce rapport ?

    Quelles conclusions en tire-t-elle ? Quels sont les facteurs les plus à risques ?

    Des actions seront-elles menées dans les communes comptant le plus gros pourcentage d'accidents graves et mortels ?
  • Réponse du 22/02/2021
    • de DE BUE Valérie
    L'objectif de l'étude de l'IWEPS est bien différentes d'autres études de type palmarès comme celui des communes comptabilisant le plus d'accidents, celui des arrondissements ayant le plus haut taux d'accidents impliquant un conducteur sous alcool ou des autoroutes les plus mortelles qui pointent du doigt et stigmatisent, mais n'apportent pas de clés permettant de déterminer les actions à mener.

    L'approche de l'IWEPS est bien différente. L'objectif est de fournir à chaque commune une fiche lui indiquant ses particularités individuelles par rapport à la moyenne des communes en prenant en compte uniquement les paramètres dans le champ d'action d'une commune et de sa zone de police.

    Il s'agit donc d'une analyse statistique pour déterminer des pistes d’aide et de réflexion à la prise de décision et éventuellement pour proposer des leviers d’actions pertinents au niveau local.

    Ainsi, certains paramètres directement liés à des erreurs humaines de conduite ou aux véhicules n'ont pas été pris en compte comme par exemple, le type de véhicule ou la météo puisque le niveau communal ne peut agir dessus.

    En revanche, l'analyse a montré, par exemple, une association entre l'état de la chaussée dite « chaussée sale » et les communes de Herbeumont, de Saint-Léger et dans une moindre mesure, Attert et Ohey. Cela signifie que, entre 2009 et 2018, il y a eu une proportion anormalement élevée d’accidents de la route sur une chaussée jugée sale par la police lors de l’encodage de ces accidents comparativement aux autres communes.

    Compte tenu de cette particularité statistique, les services locaux ont une piste de réflexion pour agir sur les circonstances d'accidents.

    En examinant la période de la semaine, l'étude établit un effet week-end important dans un premier groupe de communes. Cela pourrait simplement signifier que ces communes sont largement désertées en semaine ou, par opposition, largement sujettes à un surinvestissement le week-end. De ce fait, les efforts des autorités locales et des services de police devraient se concentrer les week-ends.

    Un autre groupement de communes se caractérise par une surreprésentation significative des accidents de la route survenus la nuit des week-ends. Cela pourrait s’expliquer par le biais des activités festives, parfois avec des afflux frontaliers (discothèques, boîtes de nuit…). Là aussi, les services locaux ont une piste de réflexion pour agir en vue d'améliorer la sécurité routière.

    Si le rapport de l'IWEPS est intéressant, il s'adresse toutefois à un public averti en statistique. Après une rencontre entre l'IWEPS, l'AWSR et mon cabinet, j'ai décidé de charger les 2 entités de poursuivre le travail afin de réaliser une fiche individuelle par commune. Concrètement, cette fiche finalisée sera envoyée pour information à chaque commune concernée en vue d'éclairer les services et les autorités locales sur les particularités des accidents de leurs communes.