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La sécurité en agglomération

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 114 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/01/2021
    • de KELLETER Anne
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Lors de la visioconférence concernant les États généraux de la Sécurité routière en Wallonie le 1er décembre de l'année passée, le CSWSR (Conseil supérieur wallon de la sécurité routière) a présenté des recommandations pour atteindre un seuil limite de 200 tués sur les routes wallonnes en 2020, et de 100 en 2030 (pour atteindre la « vision 0 » en 2050) ; l'ambition fixée par le Gouvernement wallon dans la DPR.

    Les recommandations d'experts en la matière sont issues de groupes de travail et portent en 2020 sur les thèmes d'actualité tels que, entre autres, la sécurité en agglomération. Selon les experts il faut :
    - encourager et intensifier la mise en zone 30 ou 20 km/h de quartiers ou de larges zones dans les villes et communes de Wallonie ;
    - éliminer tous les masques à la visibilité 5 mètres en amont des passages pour piétons en incitant à rendre physiquement impossible le stationnement hors chaussée ;
    - augmenter le nombre de stationnements en chaussée pour les usagers de micromobilité et pour les 2 roues ;
    - mettre en œuvre la recommandation 5.1. des EGSR-W de 2017 : statistique & analyse des accidents de piétons, de cyclistes et d'EDM ;
    - interdire l'usage d'un engin de déplacement sur le trottoir, idem à plusieurs sur le même véhicule.

    Comment la Région va-t-elle mettre en œuvre ces différentes recommandations ?

    Comment la Région peut-elle soutenir les communes dans les efforts d'actualiser les plans communaux de circulation ?
  • Réponse du 22/02/2021
    • de DE BUE Valérie
    Les États généraux wallons de la Sécurité routière ont réfléchi aux moyens d’atteindre les objectifs de sécurité routière du Gouvernement sur base de plusieurs thématiques, dont la sécurité en agglomération.

    En effet, se pencher sur la sécurité routière en agglomération est un enjeu important puisque 60 % de l’ensemble des accidents corporels de la circulation en Wallonie se produisent en agglomération.

    Si les États généraux wallons de la Sécurité routière se sont appuyés sur les recommandations des experts, ajoutons que cette année les avis de 10 000 citoyens ayant participé à une consultation en septembre ont également été recueillis.

    C’est l’ensemble de ces éléments qui doivent être entendus afin d’en tirer les enseignements et organiser une feuille de route répondant à nos objectifs ambitieux.

    Cette feuille de route des actions a été rendue publique ce mardi 9 février.

    Une attention particulière sera apportée au souci de rendre les trottoirs et pistes cyclables plus sûrs aux usagers doux.

    La suppression du stationnement organisé sur le trottoir représente un élément participant à la sécurité des piétons.

    Les cyclistes et piétons étant principalement victimes d'un accident à l'occasion d'une traversée de chaussée, les lieux de traversée sont à traiter tout particulièrement.

    Une première tâche est de déterminer le type de traversées le plus approprié en fonction du contexte.

    Une autre action est d'assurer une visibilité optimale au niveau des passages piétons. Conformément aux règles de bonne pratique, le stationnement sur les 5 mètres en amont des passages piétons est à éviter puisqu'il représente un masque potentiel de visibilité des piétons.

    Pour effectuer ce travail, il sera nécessaire, en premier lieu, d’établir un relevé des passages pour piétons concernés par du stationnement proche. Ensuite, il conviendra de réfléchir à l’aménagement adéquat améliorant la sécurité.

    En ce qui concerne plus particulièrement la vitesse de circulation en agglomération, il s’agit de veiller à réduire celle-ci dans certaines zones en développant la mise en place localisée de zones 30, de zones de rencontre ou de zones piétonnes. Notons que les citoyens ne prônent pas la généralisation des zones 30.

    Si l’établissement d’un répertoire via une cartographie des zones 30 et zone de rencontre existante est requis afin de disposer d’un indicateur, je souhaite apporter un focus particulier sur les abords d'écoles.

    Cela se traduira notamment au niveau de leur visibilité et se complétera par l’intensification de la sensibilisation à la sécurité routière en milieu scolaire. En effet, il ne faut pas négliger le fait que chaque jour en Belgique, 14 enfants sont impliqués dans un accident sur le chemin de l’école.

    L’organisation de Pédibus et de Vélobus constitue une des pistes de réflexion et d'action sur les déplacements scolaires.

    Enfin, le contrôle reste un élément transversal qui doit accompagner ces différentes mesures.

    Attentive à la présence des nouveaux modes de déplacement et à leur usage sécurisé, outre les aspects législatifs, il me paraît également intéressant de proposer un module de formation à cet effet aux jeunes du secondaire. Via sa présence dans les écoles, l’ASBL Fedemot propose déjà des essais de certains engins, comme la trottinette électrique et attire l’attention des jeunes sur les règles de sécurité.

    En ce qui concerne les aspects liés aux statistiques des accidents, l’AWSR approfondira son travail d'étude et d’analyse des données relatives aux accidents de piétons, de cyclistes et d'engins de déplacements.

    Pour le surplus, je laisse découvrir les mesures qui font l’objet de ma feuille de route à l’issue des États généraux de la Sécurité routière.