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La centrale hydroélectrique des Grosses Battes à Liège

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 208 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/02/2021
    • de LEONARD Laurent
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Une première centrale hydroélectrique a été inaugurée sur l'Ourthe à Liège. Il s'agit d'une centrale ayant la capacité de produire environ 4,4 millions de Kwh/an, soit l'équivalent de la consommation annuelle de près de 1 300 ménages.

    Il s'agit du premier site situé sur l'Ourthe, mais deux autres projets identiques sont programmés sur ce même cours d'eau, à savoir, Chanxhe et Fêchereux-Hony.

    Monsieur le Ministre a indiqué que 12 autres centrales devraient être opérationnalisées d'ici la fin de l'année 2021.

    Peut-il m'indiquer quelles sont ces centrales et leur implantation ? Ces projets sont-ils soutenus par la Région wallonne ?

    Y a-t-il un programme spécifique qui permet de soutenir et de financer ce type de projet ? Si oui, le(s)quel(s) ?
  • Réponse du 10/03/2021 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    En effet, conformément aux missions qui lui ont été confiées par le Gouvernement wallon, la SOFICO mène un programme d’équipement hydroélectrique des voies d’eau à sa charge. La mise en œuvre de ce programme a fait l’objet de trois appels d’offres, chacun correspondant à un segment spécifique du bassin mosan (la haute Meuse, la basse Sambre et l’Ourthe). Dix-huit sites ont pu être attribués dans un régime de concessions de services.

    Ces 18 centrales se répartissent comme suit :
    - sur la Haute-Meuse (9) : La Plante, Tailfer, Rivière, Hun, Houx, Dinant, Anseremme, Waulsort et Hastière (concession Energies-Fleuves SA) ;
    - sur la Basse-Sambre (6) : Salzinnes, Auvelais, Roselies, Montignies-sur-Sambre, Marcinelle et Monceau-sur-Sambre (concession SA Merytherm) ;
    - sur l’Ourthe (3) : Grosses Battes, Fêchereux-Hony et Chanxhe (concession SA Merytherm).
    Actuellement, 8 de ces centrales sont en fonction :
    - Tailfer, Waulsort, Hastière, Hun, Houx (Haute-Meuse) ;
    - Marcinelle et Monceau-sur-Sambre (Basse Sambre) ;
    - Grosses Battes (Ourthe).

    Quatre autres devraient être finalisées d’ici la fin de l’année. Il s’agit des centrales d’Anseremme (Haute-Meuse) de Chanxhe (Ourthe) de Roselies et d’Auvelais (Basse Sambre). Ceci porte à 12 le nombre de centrales opérationnelles d’ici la fin de l’année 2021, soit 2/3 du programme de la SOFICO. Par ailleurs, je rappelle que d’autres sites en charge de la SOFICO sont exploités sur la Basse-Meuse.

    La puissance de production hydroélectrique wallonne totale est de 105 MW pour une production annuelle de 277 GWh (données bilans énergétiques 2018). En 2018 donc, 132 sites étaient équipés (pour un total de 156 turbines). L’honorable membre trouvera en annexe les tableaux de répartition des sites par classe de puissance et par bassin hydrologique.

    En 2020, les centrales suivantes ont été mises en fonction : Houx (1,3 MW) sur la Meuse, Grosses-Battes (1,4 MW) sur l’Ourthe. Un « repowering » a également été effectué sur quelques sites : Centrale de Beaupain à Cierreux (132 kW), Centrale des Forges à Anseremme (70 kW) et Centrale du Maka à Yvoir ainsi que l’équipement du site du Châtelet à Habay (21 kW) et de trois sites d’anciens moulins.

    L’essentiel de la puissance (83 %) est au fil de l’eau. Les barrages (17 % de la puissance) qui sont exploités pour l’hydroénergie sont localisés à Bévercé (Malmedy), à Butgenbach, sur le Complexe de la Vesdre (Eupen), sur le Complexe de l’Ourthe (Nadrin), sur l’Eau d’Heure, à la Gileppe (Verviers) et sur la Vierre (Chiny).

    Outre les certificats verts, le porteur de projet bénéficie des aides à l’investissement (UDE) à hauteur de 20 % (PME) et de la déduction fiscale à hauteur de 13,5 % initialement et qui a été augmentée par le Fédéral à 20 % vu la situation de la Covid.

    Des aides du Petit Patrimoine populaire wallon sont également disponibles pour un montant maximal de 7 500 euros pour l’entretien, la réfection, la rénovation et la restauration des roues à aubes sous certaines conditions.

    Enfin, une réflexion est portée dans le cadre du projet POLLEC, pour étendre les aides disponibles à la filière hydroélectrique.