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L'introduction d'un indice de réparabilité dans l'économie wallonne

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 244 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 05/02/2021
    • de ANTOINE André
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Nous le savons, l'économie circulaire est désormais au cœur des décisions de l'UE qui a adopté le 20 mars 2020 un nouveau plan d'actions pour l'économie circulaire qui constitue l'un des principaux éléments du pacte vert pour l'Europe.

    Franz Temmermans déclarait à ce propos : « Pour parvenir à la neutralité climatique d'ici à 2050, préserver notre environnement naturel et renforcer notre compétitivité économique, notre économie doit être totalement circulaire. Aujourd'hui, elle est encore essentiellement linéaire puisque 12 % seulement des matières et des ressources secondaires y sont réintroduites. »

    Dans cette perspective, je voudrais saluer l'excellente initiative de certains acteurs majeurs de l'électroménager. Ainsi, en France, un indice de réparabilité doit être indiqué sur un certain nombre de produits électroniques, dont les smartphones ou les lave-linges.

    Le même principe arrive en Belgique - c'est une première - chez Vanden Borre. Pour 12,99 euros mensuels, Vanden Borre Life promet une réparation gratuite de tout le gros électroménager (sauf les hottes) jusqu'à sept ans après l'achat, voire plus si les pièces sont toujours disponibles.

    La chaîne accepte même les appareils achetés ailleurs moyennant un droit d'entrée de 79 euros. Si la réparation n'est pas possible ou trop chère, Vanden Borre remplace l'appareil via des bons d'achat équivalant au prix d'achat. L'enseigne souhaite aussi travailler avec les marques pour augmenter la durée de vie du produit ou la disponibilité des pièces détachées.

    Ce nouveau service va doper le service après-vente qui devrait passer de 80 à 130 techniciens.

    Ne devrait-on pas généraliser un tel indice dans d'autres secteurs, voire le rendre obligatoire à terme  ?

    Monsieur le Ministre a-t-il pris des contacts à ce propos avec ses autres homologues régionaux et fédéraux concernés pour adopter une démarche Répar-B  ?
  • Réponse du 15/02/2021
    • de BORSUS Willy
    La Stratégie wallonne de déploiement de l’économie circulaire, Circular wallonia, prévoit de travailler sur la demande en biens et en services circulaires. En effet, la transition vers une économie circulaire va de pair avec une modification du rapport à la consommation tant des citoyens, des pouvoirs publics que des entreprises, ce qui signifie notamment un recours à la réparation. Toutes les mesures qui permettront de soutenir la réparation ne sont toutefois pas du ressort régional, c’est pourquoi nous avons prévu d’appuyer au niveau belge et européen la mise en place d’actions qui stimuleront la consommation circulaire, telle qu’un indice de réparabilité.

    Afin de déjà agir au niveau régional, ma collègue, la Ministre de l’Environnement, a lancé une étude qui est actuellement en cours et qui devrait proposer des mesures à mettre en place, parmi lesquelles des chèques réparation, des campagnes de sensibilisation, la mise en ligne d’une cartographie des réparateurs ainsi que la mise en place d’un portail mutualisé pour les pièces détachées. Par ailleurs, l’évolution des pratiques de réparation en Wallonie est suivie par l’Observatoire de la réparation.