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Canicule - Prévention - Association des acteurs de terrain aux diverses campagnes.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 81 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 27/04/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    En Grande-Bretagne, l'Institut météorologique avait calculé que les températures moyennes pour les mois de juillet et août 2005 seraient de nouveau exceptionnellement élevées. Cette augmentation des températures pouvait donc avoir de lourdes conséquences pour la santé publique. C'est pourquoi le ministère britannique de la Santé publique avait lancé une vaste campagne d'information dans le but de sensibiliser la population à la nécessité de prendre des mesures. Il s'agissait de conseils élémentaires comme boire suffisamment d'eau, de ne pas faire de gros efforts entre 11 et 15 heures, etc…

    Selon Madame la Ministre, ne conviendrait-il pas de lancer une telle campagne d'information avant la période estivale et, principalement, à l'attention des personnes fragilisées et, notamment, des personnes âgées ?

    Ce message à caractère préventif ne devrait-il pas être diffusé principalement par le canal des services d'aide à domicile, des CPAS ou encore des médecins de famille qui sont les mieux à même pour connaître les personnes âgées et fragilisées dont le cas nécessiterait une particulière attention en matière de prévention des risques liés à la canicule ?

    Enfin, Madame la Ministre, peut-elle me dire si elle a pu prendre des contacts avec sa consœur de la Communauté française chargée de la Santé et de l'Enfance afin que ce message préventif soit le plus largement diffusé à l'attention des personnes fragilisées ?
  • Réponse du 07/06/2006
    • de VIENNE Christiane
    En Belgique, les Autorités Fédérales mettent en œuvre chaque année, dès le mois de juin, un plan intitulé : « Plan vague de chaleur et pics d'ozone ».

    Ce plan a pour but d'informer, d'une part, le public et les personnes à risques et, d'autre part, l'ensemble des professionnels de la santé.

    Il se décline en trois phases :

    - une phase de vigilance dont deux des actions prévues sont : la sensibilisation du grand public par un encouragement de la solidarité de proximité, tout spécialement à l'égard des personnes à risque et l'information générale de tous les professionnels de la santé, médicaux et paramédicaux, partenaires sociaux, organisations sociales et mutuelles, via les niveaux de compétences respectifs. En outre, cette phase comprend la diffusion de dépliants à plus de 600.000 exemplaires et une sensibilisation des médias ;

    - une phase d'alerte comportant un niveau de pré-alerte et un niveau d'alerte. Les principales actions de cette phase consistent en l'avertissement des fonctionnaires compétents, des professionnels de la santé, des services hospitaliers, des maisons de repos, des soins à domicile et, en cas de besoin, des services de secours et grandes organisations humanitaires. A ce stade d'opérationnalisation du Plan, celui-ci prévoit que les Entités fédérées doivent être partenaires du Fédéral ;

    - une phase de crise, lors de laquelle la communication vers l'ensemble des services concernés par la phase d'alerte doit être adaptée. En outre, une cellule de crise doit être mise en place dans un délai inférieur à quatre heures et le call-center santé publique activé.

    Afin d'obtenir les détails du Plan d'actions, je vous invite à consulter le site web du Ministre fédéral des Affaires Sociales et de la Santé Publique www.rudydemotte.be

    Dans ce cadre, un processus de suivi journalier de la mortalité a également été mis au point. Ce monitoring est alimenté en continu sur la base de données fournies par le Registre national.

    Pour 2005, les chiffres de mortalité observés durant l'ensemble de l'été sont globalement inférieurs à la moyenne calculée sur les valeurs observées ces cinq dernières années.

    Ceci témoigne de ce que, en prévision de l'été et des périodes caniculaires, une information précise et des plans d'actions efficaces restent indispensables.

    Quoiqu'il en soit, même si j'ai la conviction que la Région est un partenaire incontournable du Fédéral dans le cadre de l'activation du plan, je reste aussi convaincue qu'il n'est pas indiqué de multiplier les réseaux de diffusion d'information et ceci, afin de garantir la cohérence du Plan.

    Par ailleurs, comme j'ai déjà pu vous l'indiquer, en application de l'article 11.3. de l'annexe 2 à l'arrêté du Gouvernement wallon du 3 décembre 1998, dans une maison de repos, par n'importe quel temps, la température doit être de 22° dans les chambres et locaux de séjour. Il ne s'agit pas d'une température minimum, mais bien d'une température de référence considérée comme appropriée pour assurer le confort de nos aînés. Cela signifie qu'en été, lorsque nous bénéficions d'une longue période ensoleillée, les responsables des maisons de repos doivent prendre toutes les dispositions utiles pour maintenir une température supportable dans les locaux où séjournent les personnes âgées.

    Enfin, nombre de structures d'hébergement pour personnes âgées sont des structures mixtes, c'est-à-dire qu'elles bénéficient à la fois d'un titre de fonctionnement en qualité de maison de repos et d'un titre de fonctionnement en qualité de maison de repos et de soins. Elles sont donc, en outre, soumises à l'application de l'arrêté royal du 2 décembre 1982 fixant les normes pour l'agrément spécial comme maison de repos et de soins et notamment à la norme B. 1.m. qui stipule qu'il doit y avoir des pares-soleil appropriés.

    L'articulation des mesures régionales et fédérales permet ainsi de garantir à nos aînés de passer ces périodes de fortes chaleurs dans de bonnes conditions.

    De plus, le professionnalisme du personnel encadrant les personnes âgées constitue un élément essentiel pour assurer leur hébergement adapté, même durant ces périodes.