L'implantation de mobipôles au sein des communes wallonnes
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 218 (2020-2021) 1
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Question écrite du 09/02/2021
- de DURENNE Véronique
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Ces mobipôles seront des espaces où convergent différentes offres de mobilité. Les usagers y bénéficieront d'une offre quantitative, qualitative et performante. Il s'agit de créer des lieux physiques desquels partiront différents transports en commun et qui seront accessibles à vélo, permettant aux usagers de combiner différents moyens de transport pour se rendre au travail ou à l'école.
En premier lieu, Monsieur le Ministre est-il déjà en possession de l'étude globale ? Dans l'affirmative, quelles en sont les conclusions ?
En 2019, il était question de créer cinq mobipôles pilotes. J'ai récemment appris par voie de presse que seules trois communes avaient été sélectionnées pour l'implantation d'un mobipôle, à savoir Nandrin, Haut-Ittre et Malmedy.
Deux autres communes vont-elles être sélectionnées prochainement, ou alors le nombre de projets pilotes a-t-il été volontairement réduit ? Si oui, quelles en sont les raisons ?
En 2023, une centaine de mobipôles devraient par ailleurs voir le jour en Wallonie, et en 2030, l'ensemble des communes de la région devraient être dotées d'une telle structure. Quel est l'état d'avancement de ce dossier ?
Réponse du 10/03/2021
- de HENRY Philippe
Concernant l’implantation des mobipôles, des principes figurent déjà dans la Stratégie régionale de mobilité (SRM), auxquels s’ajoute une importante documentation sur le sujet issue de plusieurs rapports de recherche, de réflexions de communes, provinces, de la SNCB, du SPW Territoire Logement Patrimoine et Énergie et de documents décrivant le modèle de déploiement de pôles multimodaux dans d’autres régions comme les Mobi-punten en Flandres.
Face au volume de documentation existante et de contribution possibles à une nouvelle réflexion, et à l’urgence d’agir, nous avons opté pour une démarche pragmatique et en partie empirique qui peut être résumée comme suit :
- sélectionner des mobipôles pilotes qui seront financés par la SOFICO comme prévu par l’arrêté du Gouvernement et partiellement supporté par les communes ;
- définir au sein de 2 Groupes de travail (GT), auxquels la SOFICO est associée ou partie prenante, le GT Typologie et le GT Méthodologie, les différentes catégories de mobipôles et mobi-points ainsi que leurs équipements d’une part et les lignes directrices relatives à leur implantation d’autre part (identification, localisation, validation). Ces 2 GT doivent déposer leurs conclusions au plus tard en juin 2021.
En 2020, un travail d’identification de possibles pilotes desservant les lignes de bus Express a été réalisé sous l’égide de l’AOT alors que de son côté la Cellule ferroviaire du SPW Mobilité et Infrastructure travaillait à l’identification de pilotes-gares.
6 sites ont été retenus comme candidats Mobipôles pilotes :
- liés à une gare : Namur, Tubize et Eupen ;
- liés à une ligne de bus express : Nandrin, Malmedy, Haut-Ittre.
Cela signifie que les sites identifiés dans ces communes, et les besoins en équipements de mobilité qui y sont identifiés, en collaboration avec les autorités locales et toutes les parties prenantes dans le cadre d’un processus participatif, feront l’objet d’une étude technique sur base de laquelle des décisions fermes de financement de travaux par la SOFICO seront prises. Ces décisions seront prises dans le respect des principes de la SRM et de manière à contribuer à l’objectif poursuivi : réaliser à très court terme 5 pilotes qui soient attractifs en termes de mobilité, basé sur un processus participatif de décision et qui de ce fait puissent servir de modèle pour le déploiement d’un réseau de mobipôles.
Ladite identification est encore en cours. Ces décisions feront intervenir le Comité de pilotage prévu à l’Arrêté du Gouvernement dans lequel siègent le SPW Mobilité et Infrastructure, la SOFICO et mon Cabinet.
En résumé, l’objectif est bien de réaliser 5 pilotes au plus vite et d’entamer le déploiement d’un réseau de pôles d’échanges sur le territoire wallon dans un deuxième temps selon un dispositif encore à définir.