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Le développement du vrac en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 197 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 09/02/2021
    • de DODRIMONT Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Afin de répondre à la demande de commerçants et de consommateurs, les distributeurs de produits solides ont pris place depuis plusieurs années déjà. Plus récemment, on voit apparaître des distributeurs de produits liquides (lessive, liquide vaisselle, nettoyant, et cetera).

    L'impact du vrac s'avère positif pour l'environnement.

    Je souhaiterais faire le point sur ce système en Wallonie. Quelle est l'ampleur du vrac ?

    Quelle évolution Madame la Ministre constate-t-elle ces cinq dernières années ?

    Quels sont les principaux produits en vrac les plus consommés ?

    Comment sensibiliser les consommateurs à changer leurs habitudes ?

    Quand on pense « vrac », on pense aux magasins bio ; les supermarchés sont-ils sensibles à ce système ?

    Deux amis ont lancé l'an passé le distributeur Eco Tap, présent notamment à Bruxelles et dans le Brabant wallon. Ils espèrent atteindre, fin 2021, 150 distributeurs. D'autres initiatives wallonnes existent-elles ?
  • Réponse du 10/02/2021
    • de TELLIER Céline
    Le réseau Ecoconso dispose d’une liste des magasins de vente en vrac à Bruxelles et en Wallonie, qui permet d’évaluer le développement de ce nouveau mode d’achats au cours de ces dernières années.

    En 2018, 150 magasins étaient répertoriés, 205 en novembre 2020 et ils sont aujourd’hui 218. L’évolution est donc positive et le vrac continue son développement, malgré la crise sanitaire actuelle.

    Selon la responsable du Réseau Vrac pour la Belgique, beaucoup de nouveaux clients se sont rendus dans les commerces de vrac depuis le début de la crise sanitaire. Certains points de vente ont vu leur fréquentation exploser. Il faut espérer que ces nouveaux adhérents conservent leur nouvelle habitude de consommation et continuent à se rendre dans les commerces de vrac après la crise.

    L’administration ne dispose pas de statistiques précises sur les produits distribués en vrac les plus consommés. Il s’agit a priori des produits secs (pâtes, céréales, oléagineux, légumineuses, chocolat...) et des fruits et légumes. De plus en plus de produits liquides sont aussi proposés : différentes huiles et vinaigres, mais aussi des produits cosmétiques ou de nettoyage.

    Pour inciter les consommateurs à changer leurs habitudes en faveur du vrac, certaines communes et intercommunales mettent en place des campagnes de sensibilisation et offrent des sacs à vrac aux citoyens. Les pouvoirs locaux peuvent bénéficier d’un subside régional de 30 à 80 cents par habitant et par an pour développer de telles initiatives.

    Par ailleurs, fin 2020, mon administration a lancé un appel à projets « zéro déchet » à l’attention des établissements HORECA et des commerces alimentaires et non alimentaires, dans le but notamment de soutenir le développement du vrac. L’appel a été clôturé le 30 novembre dernier et 24 candidatures ont été reçues. Certains des projets sélectionnés contribueront à promouvoir et soutenir la mise en place de ce nouveau mode de distribution.

    En ce qui concerne les supermarchés, on constate qu’ils sont également de plus en plus nombreux à installer des distributeurs de vrac, avec la motivation, j’espère, de réellement lutter contre le suremballage et de modifier les comportements d’achats de leurs clients, au-delà de surfer sur la tendance pour des raisons uniquement commerciales.

    À côté des distributeurs Eco Tap que l’honorable membre a mentionnés, on peut aussi citer les distributeurs automatiques Wallowash, qui fabriquent sur place des produits d'entretien à base de composés d'origine végétale et minérale. L'eau nécessaire est directement puisée à partir du réseau de distribution et ensuite filtrée, ce qui limite ainsi drastiquement les volumes de produits à transporter. Le système WalloWash permet aussi de réutiliser les flacons vides.

    Je me réjouis de toutes ces initiatives qui contribuent à réduire les quantités d’emballages et à diminuer le gaspillage.