/

Le champ de panneaux photovoltaïques sur le site de Carcoke à Tertre

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 201 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 10/02/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    À Tertre, le site de Carcoke est dépollué depuis fin 2019 par la SPAQuE. Ce chantier visant à assainir les surfaces – où l'ancienne plus grande cokerie de Belgique déversait ses déchets – a duré 10 ans.
    Vu le taux de contamination des terres, il était impossible de toutes les envoyer en centre de traitement. La SPAQuE a donc réalisé un confinement étanche des terres polluées, avec un système de drainage. Et sur ces 4,4 hectares, il est prévu d'y construire un champ de panneaux photovoltaïques qui seront fixés au sol via des mâts.

    Le reste du site (plus de 40 ha) devrait accueillir une extension de l'éco-zoning de Tertre-Hautrage-Villerot.

    Que pense la Région wallonne de cette installation et de son impact sur la région de Saint-Ghislain ?

    Comment se fait-il que toutes les terres ne puissent pas être envoyées en centre de traitement ?

    Combien de centres de ce type existent-ils en Wallonie ?

    Des projets d'agrandissement des centres préexistants sont-ils à l'agenda du Gouvernement ?

    D'autres zones polluées en Région wallonne pourraient-elles faire l'objet du même type d'aménagement ?
  • Réponse du 12/02/2021
    • de TELLIER Céline
    L’assainissement d’un terrain présentant des pollutions historiques doit s’envisager selon les meilleures techniques disponibles, c'est-à-dire en assurant un assainissement durable défini sur base d'indicateurs environnementaux, économiques et sociaux. Le fait de confiner sur place la pollution du sol en vue de rendre le terrain compatible avec un usage considéré est une technique d’assainissement couramment utilisée. Ce confinement peut également ne concerner qu’une partie du site sur laquelle on regroupe les sols pollués.

    Cette technique se justifie notamment lorsque le bilan intégrant le transport des terres polluées vers le centre de traitement, leur traitement et enfin leur transport vers leur lieu de valorisation s’avère négatif en regard de leur maintien sur place moyennant les aménagements requis pour pallier les risques pour la santé humaine, les eaux souterraines et les écosystèmes.

    La Wallonie compte actuellement 29 centres autorisés pour le tri, le regroupement, le prétraitement, le traitement et/ou la valorisation de terres polluées. Ces centres disposent d’une capacité d’accueil des terres de l’ordre de 1,5 million de tonnes, qui est occupée actuellement aux trois quarts. Le choix fait à Tertre fait suite à une analyse des avantages et inconvénients en tenant compte du futur du site, dans ce cas de la production d’énergie solaire pour cette partie confinée.

    Le développement de champs de panneaux photovoltaïques dans les zones confinées des sites assainis constitue effectivement une réelle opportunité. Cette pratique est de plus en plus fréquente : trois centrales photovoltaïques ont été récemment construites ou programmées par la SPAQuE dans les zones de confinement d’anciennes friches industrielles à Morlanwelz, La Louvière et Mont-sur-Marchienne (7 500 panneaux sur 8 ha sur le site des anciennes Aciéries Allard).

    Il est également prévu d’installer des panneaux sur le site BASF à Feluy, qui va être prochainement assaini.