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La lettre ouverte du secteur du bien-être animal

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 203 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 10/02/2021
    • de DODRIMONT Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le 2 février, le secteur du bien-être animal a adressé à Madame la Ministre une lettre ouverte au sujet de son action pour la protection et le bien-être animal.

    Le secteur dénonce une attitude insultante et méprisante à leur égard.

    Elle n'hésiterait pas, par voie de presse notamment, à les traiter de cow-boys, à affirmer que les acteurs de la protection animale adoptent une attitude violente et à résumer leur militantisme à une dimension émotionnelle.

    Le secteur lui reproche également un manque de vision. Je me permets de lui lire quelques extraits  : «  …face à votre absence de vision et d'ambition politique en matière de bien-être animal, le secteur est plus que jamais dans l'attente d'un sursaut, ou plutôt d'un réveil, après des mois de quasi-léthargie, d'immobilisme et d'irrespect…  »

    Qu'entend-elle leur répondre  ?

    Comment compte-t-elle apaiser les relations avec le secteur  ?
  • Réponse du 12/02/2021
    • de TELLIER Céline
    En effet, certains refuges et associations se sont estimés lésés et s’en sont exprimés dans une lettre ouverte ; lettre qui m’a profondément touchée, car je n’ai dans mon programme politique ni l’inaction ni le mépris.

    J’ai eu l’occasion de m’entretenir de façon approfondie avec les auteurs de cette lettre la semaine passée. Nous avons eu des échanges francs et sincères, et je les en remercie. Nous avons fait le point sur les dossiers en cours, à venir, ainsi que sur les modalités de notre collaboration et les façons d’améliorer celle-ci.

    Ainsi, des réunions plus régulières seront mises en place, afin d’établir un dialogue constructif et durable.

    Lors de ma prise de fonction en tant que Ministre du Bien-être animal, j’ai rapidement ressenti des tensions au sein du secteur, bien antérieures à ma venue. Ces tensions mènent à des situations où pour finir, ce sont les animaux qui souffrent. Or notre responsabilité est de trouver des solutions pour ces animaux, de sortir par le haut des conflits existants et de faire avancer la cause animale.

    Ma volonté a toujours été de lutter plus efficacement contre la maltraitance animale, notamment en apaisant ces tensions. C’est la raison pour laquelle j’ai fait appel à un intermédiaire neutre, pour établir un dialogue entre l’administration et les refuges. Tous les refuges agréés, ainsi que l’Unité du Bien-être animal, ont été conviés. Ce processus est volontaire et confidentiel. Il devrait se terminer dans les prochains mois. Je ferai un point intermédiaire avec le médiateur prochainement.

    Mon objectif est, qu’à court terme, des solutions concrètes d’amélioration puissent être identifiées et mises en place.

    Pour le reste, je ne reviens pas sur les actions réalisées en matière de bien-être animal, longuement évoquées lors de la Commission du 26 février 2021. Je rappellerai simplement que j’ai d’ores et déjà pris cinq arrêtés d’exécution du Code, lancé trois études sur le bien-être animal en élevage, et deux vagues d’aides ont été octroyées aux refuges pour la crise sanitaire.

    En ce qui concerne le travail en cours, le renforcement des normes d’élevages de chiens et de chats est en cours de finalisation, comme je l’ai déjà évoqué.

    Un arrêté sera également pris prochainement en vue d’installer le Comité wallon pour la protection des animaux d’expérience.

    Concernant l’utilisation des colliers électriques, j’ai questionné de manière plus générale le Conseil wallon du Bien-être animal sur les produits et accessoires à limiter ou à interdire. Un projet de texte sera proposé sur base de l’avis rendu.

    Ce sont quelques-uns des nombreux chantiers sur lesquels je travaille, et je compte bien le faire en partenariat plus étroit avec l’ensemble du secteur.