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Le hibou grand-duc en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 206 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/02/2021
    • de DURENNE Véronique
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Totalement disparu de nos contrées durant la première moitié du XXe siècle suite à la chasse intensive dont il faisait l'objet, le hibou grand-duc réapparaît en Wallonie à partir de 1982 grâce à un programme de réintroduction commencé dans les années 1960 en Allemagne. D'après Natagora, le grand-duc est depuis lors bien installé dans notre région.

    J'ai récemment discuté avec un citoyen qui est persuadé d'avoir observé un de ces individus dans un bois de la campagne tournaisienne. Pourtant, le grand-duc privilégie plutôt les régions au relief accidenté et les parois rocheuses afin d'y établir son nid.

    Madame la Ministre peut-elle m'en dire davantage quant à la répartition du hibou grand-duc sur notre territoire ?

    Est-il possible qu'un tel individu ait été vu dans cette région du Hainaut ?

    Un recensement du nombre de hiboux grand-duc est-il réalisé régulièrement par le DNF ?

    Dans l'affirmative, combien d'individus ont été répertoriés dernièrement en Wallonie ?

    Comment ce nombre a-t-il évolué au cours de ces dernières années ?
  • Réponse du 11/03/2021
    • de TELLIER Céline
    Le hibou grand-duc niche à nouveau en Wallonie depuis les années 80.

    La population est essentiellement répartie au sud du sillon-Sambre-et-Meuse. Quelques carrières sont aussi occupées dans le Brabant wallon et en Hainaut occidental.

    Cette espèce peut se rencontrer partout en Wallonie. Elle s’installe en général sur un escarpement rocheux (falaise, ancienne carrière, carrière en activité), parfois peu élevé. Ses terrains de chasse sont très variés et s’étendent dans un rayon de 1 à 3 kilomètres autour du nid.

    Par ailleurs, ce hibou chasse aussi bien en milieu ouvert (lande, prairie, culture de petite dimension ...) qu’en milieu forestier, à la condition que la végétation ne soit pas trop dense, voire même dans les villages et dans les dépotoirs.

    Plusieurs couples étant présents dans les carrières du Tournaisis, l’observation d’un individu en chasse dans une zone boisée à proximité de Tournai est tout à fait possible. Cette espèce dont l’envergure approche les deux mètres ne peut être confondue avec aucun autre rapace nocturne.

    L’espèce est particulièrement bien suivie par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique, ainsi que par Aves-Natagora, notamment via un marché public portant sur le suivi des oiseaux. L’information collectée est régulièrement transmise à l’administration.

    La dernière synthèse des données disponibles fait état d’une population probable de 90 couples. L’effectif est en légère augmentation avec une tendance à la stabilisation.