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La cartographie des besoins de remplacement des éoliennes

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 239 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/02/2021
    • de HERMANT Antoine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Pour chaque site sur lequel une éolienne produit de l'électricité de façon industrielle, quand faudra-t-il remplacer les éoliennes ?

    Comment le monitoring de la situation est-il fait ?

    Qui réalise l'entretien et l'inspection des éoliennes ?

    Sur quelle période cela doit-il se faire ?
  • Réponse du 20/05/2021
    • de HENRY Philippe
    La durée de vie moyenne d’une éolienne est de 30 ans. Cette durée peut varier en fonction de certains facteurs qui peuvent causer une usure plus rapide des composants ou des éléments annexes de l’installation, comme l’onduleur, les batteries, le compteur ou tout simplement les câbles électriques.

    Les conditions climatiques et l’implantation géographique influent aussi sur la durée de vie d’une éolienne. Les matériaux et pièces qui la composent s’usent, comme le rotor, ou s’érodent, comme les pâles.

    Pour rallonger la durée de vie d’une éolienne, une maintenance annuelle est nécessaire. Elle doit être effectuée par un professionnel qui vérifiera l’état général de l’éolienne, la stabilité du mât, puis s’assurera du bon fonctionnement des pales, du rotor, de l’alternateur et du démultiplicateur. Il procédera ensuite à un nettoyage de tous ces éléments.

    Des rapports réguliers sont prévus dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du permis unique. Les modalités de ce suivi sont précisées par les conditions sectorielles éoliennes récemment (ré)adoptées.

    Ce document prévoit notamment un autocontrôle (annuel) des systèmes critiques de détections de certaines anomalies de fonctionnement (survitesse, incendie, et cetera) par l’exploitant sous surveillance d’un service externe pour les contrôles techniques sur le lieu de travail.

    Les différents rapports, interventions, contrôles et les anomalies sont consignées dans un « livre de bord ».

    Enfin, certains exploitants tendent à lier la durée de vie des éoliennes qu’ils exploitent à la durée d’octroi des certificats verts. Toutefois, il s’agit d’un critère subjectif qui découle d’un choix économique de l’exploitant et non d’un critère absolu.

    Une approche cartographique des besoins de remplacement n’est donc pas une approche appropriée de la question puisque la décision de remplacer une éolienne n’est pas du ressort de l’autorité publique, mais résulte d’une série de considérations de l’acteur économique ce qui exclut une prévision exacte et cartographiée des besoins de remplacement.

    Par contre l’autorité publique peut mettre en place des balises afin d’orienter la dynamique et le rythme de remplacement.

    Par exemple, afin d’éviter la mise à l’arrêt d’éoliennes en fin de période d’octroi de certificats verts tout en tenant compte de la période d’exploitation antérieure et donc de l’amortissement (partiel) des installations, un régime de prolongations est actuellement en cours de rédaction.